Personnalité nord-vaudoise 2020: Barbara Rao, la femme qui a mobilisé la population d’Yverdon autour de ses cafetiers
20 décembre 2020Quelle énergie! Barbara Rao ne s’arrête jamais, et on ne sait même pas bien quand elle trouve le temps de dormir. Hyperactive, l’œil rivé sur son téléphone, qu’elle utilise aussi bien pour surfer sur les réseaux sociaux que pour laisser d’interminables messages vocaux à ses interlocuteurs, la patronne de L’Impro ne voulait pas laisser passer la crise en restant à la maison pour se lamenter sur son sort.
Avec trois autres tenancières d’établissement devenues des amies proches, elle a fondé le mouvement Afterworkless afin de mobiliser la population autour des cafetiers yverdonnois, comblant le vide laissé par les organisations faîtières dans le Nord vaudois. Tout a commencé autour d’une fondue en compagnie d’Isabelle Behnke (Le Double R), Sophie Chatelain (Les Uttins) et Estelle Hardier (La Promenade) et d’un pacte solennel conclu autour du caquelon: les «quatre fantastiques» allaient se battre pour faire entendre leur voix. Et avec Barbara Rao comme porte-parole, ça déménage!
L’énergique jeune femme connaît tout le monde à Yverdon, fait de chaque nouvelle personne rencontrée un ami proche en quelques secondes et tutoie instantanément tout nouvel interlocuteur, rapidement séduit par la sincérité et l’authenticité de cette combattante des temps modernes. Barbara Rao, c’est un formidable condensé d’enthousiasme et de chaleur humaine, qui donne envie de la suivre dans tous ses combats, même les plus excessifs et obstinés. Elle estime qu’il faut soutenir les restaurateurs d’Yverdon? Elle organise avec ses trois amies une manifestation en quelques jours à peine, ne cherchant pas à aller contre les règles.
La Police du commerce lui a signifié que ce serait plus adéquat le samedi que le jeudi? Elle obtempère, sans soumission, mais dans le respect des institutions. Le poing levé, l’étendard au vent, mais sans céder aux voix autour d’elle qui l’appellent à la «désobéissance civile». Au contraire, elle casse les codes à sa manière, utilisant les réseaux sociaux pour présenter chaque restaurateur d’Yverdon sur Facebook durant la période de l’Avent au moyen d’un texte ou d’une photo. Une ou un autre aurait demandé à chaque établissement de fournir un texte et une photo, se contentant de compiler les données. Elle, non. Elle est allée trouver tous les établissements (oui, vraiment tous) en compagnie d’Estelle Hardier afin de mener à bien sa mission.
Admirable, tenace et fidèle à ses principes jusqu’au bout.