Peut-être l’Abbaye des Amis et des Amies?

L’admission des dames à l’Abbaye du village ne constitue visiblement pas un problème majeur. Les membres ont décidé de ne rien décider en assemblée générale.

L’assemblée générale de la Société d’Abbaye des Amis de Vaulion s’est tenue il y a peu. Et au moment où bien des sociétés vaudoises traditionnelles de tir se posent la question d’ouvrir le livre des membres à l’inscription de dames, à Vaulion, le problème ne se pose pas vraiment. La société leur est ouverte, mais il n’y a pas de demande formelle d’inscription. «Ici, c’est davantage une fête villageoise qu’une fête de tir. Les dames qui désirent vraiment participer à la compétition de tir au fusil peuvent le faire. On n’a jamais fermé la porte», note ainsi l’abbé-président Maxime Roch.

Un garçon d’honneur

Et c’est déjà arrivé! Lors de l’édition de 2019 (la fête est bisannuelle), par ailleurs année officielle de la première grève des femmes, c’est une fille, l’invincible Méryl Moffrand, qui était devenue Reine du tir de la Jeunesse. Et pour la première fois dans l’histoire de l’Abbaye des Amis, il a fallu trouver un «garçon d’honneur» pour poser avec elle sur la photo de cette victoire historique.

De même, au tir des enfants à la carabine à plomb (avant c’était du tir à l’arbalète), c’est une petite Reine qui a été sacrée! Dans ce courant d’émulation, il y a eu aussi une quarantaine de dames qui avaient spontanément tenu à se mesurer sur la cible.

Tradition et évolution

Cet heureux village du haut du vallon du Nozon, aux dix sociétés locales pour 500 habitants, tient à maintenir ses traditions. Cela, on le savait déjà… Mais, en plus, il sait s’adapter à la vie actuelle. Donc «tradition» peut très bien rimer avec «évolution». Et, dans cette foulée, lors de la prochaine édition de l’Abbaye, du 8 au 10 août prochain, on parlera peut-être de l’Abbaye des Amis et des Amies. C’est l’avenir qui le dira…