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Philippe Demarque ne continuera pas la saison prochaine

21 mai 2015

Football – 1re ligue – Le mandat de l’entraîneur urbigène d’Yverdon Sport n’ira pas au-delà de l’été. Que l’équipe fête la promotion ou la manque, il se reconcentrera sur ses activités auprès des jeunes. Julien Marendaz, actuellement au FC Echallens, le remplacera à la tête de la première équipe.

Le bilan de Philippe Demarque est excellent jusqu’ici: quatorze points en six matches. © Champi

Le bilan de Philippe Demarque est excellent jusqu’ici: quatorze points en six matches.

Fin du suspense: le mandat de Philippe Demarque à la tête d’Yverdon Sport ne se prolongera pas au-delà de la fin de la saison. Il va, à nouveau, mettre la priorité sur la relève, tandis que le club a d’ores et déjà choisi un nouvel entraîneur: Julien Marendaz, en poste à Echallens pour la troisième saison (lire encadré). «Il y a livré un travail énorme, commente le président Mario Di Pietrantonio. C’est un homme dont la philosophie correspond à ce que nous souhaitons: il prend des jeunes et il progresse avec eux.»

Pourquoi ce changement, alors que Philippe Demarque affiche un bilan flatteur de quatorze points en six matches? «C’est d’abord mon choix, note le principal intéressé. J’ai de multiples engagements au niveau de la relève, avec Team Vaud, les équipes juniors du club, et il n’aurait pas été possible de tout mener de front.»

«La voix de la raison»

D’autant que l’homme travaille à plein temps et qu’il entend aussi préserver sa vie de famille. «Si j’avais voulu continuer avec la première équipe, j’aurais dû annuler des vacances prévues depuis longtemps, évoque-t-il. Je me consacre énormément au football et, à un moment donné, il ne faut pas trop tirer sur la corde. Arrêter là, c’est écouter la voix de la raison. Je rappelle qu’au départ, on m’a demandé de venir pour une semaine!» Par ailleurs, Philippe Demarque n’est toujours pas détenteur des papiers nécessaires pour officier à ce niveau, même si les démarches ont été entreprises pour qu’il les obtienne prochainement.

«Ce qui se passe maintenant à Yverdon Sport, c’est du bonheur, martèle Mario Di Pietrantonio. Mais pour ces différentes raisons, Philippe n’était pas prêt à continuer la saison prochaine.» Pourquoi annoncer le futur remaniement maintenant, alors que l’équipe va au-devant d’échéances capitales? «Je voulais que l’on puisse travailler dans la sérénité, explique le président. Qu’est-ce qu’il se passe quand on contacte des joueurs en vue de la saison prochaine? Ils nous demandent qui sera l’entraîneur. On a donc voulu être en mesure de leur répondre.»

Après avoir terminé son mandat, Philippe Demarque concentrera donc, à nouveau, ses efforts sur la relève. Ce qui -il ne l’a jamais caché- est ce qu’il préfère. Son passage à la tête de la «une» lui donnera sans doute un peu plus de poids dans les discussions menées au sein du club. «On va m’écouter, bien sûr, dit-il. Mais c’était déjà le cas avant, vous savez.»

Entrée libre samedi

En attendant, il lui reste à aller au bout de «l’opération coup de poing» qu’on lui a confiée début avril: réussir une fin de saison aussi belle que possible. «Je suis plus motivé que jamais. Terminer mon intérim par une promotion, ce ne serait pas mal, non?», rigole-t-il. Samedi, l’entrée au Stade Municipal sera libre pour le choc entre les deux premiers du classement (coup d’envoi à 16h). Si Yverdon Sport vient à bout de Stade-Lausanne-Ouchy, le ticket pour les finales de promotion sera oblitéré. Après? Tout sera possible.

Ce qui est sûr, c’est qu’en engageant Julien Marendaz, Yverdon Sport a d’ores et déjà posé un important jalon pour la saison prochaine. Le président Mario Di Pietrantonio signale que les démarches en vue d’établir le contingent ont également commencé, sans en dire davantage. Quant aux discussions concernant une éventuelle fusion avec le FC Le Mont, elles se poursuivent, mais elles n’aboutiront pas pour la saison à venir. «Pour concrétiser ce projet, qui continue de nous intéresser, nous devrions avoir tout réglé administrativement à la fin mai, ce qui ne sera pas possible», révèle Mario Di Pietrantonio, déjà très affairé à dessiner le visage qu’arborera son club la saison prochaine.

 

Julien Marendaz: «Yverdon Sport est un grand club»

Julien Marendaz. © Cédric Sandoz - La Côte

Julien Marendaz.

Le prochain homme fort d’Yverdon Sport n’a que 32 ans, mais il vit déjà sa onzième saison comme entraîneur. «J’ai commencé tôt, à Nyon, alors que je n’avais que 21 ans», rappelle-t-il. Il a dirigé des juniors B inter, puis A inter, avant de reprendre la «deux» du Stade Nyonnais et de la mener en 2e ligue. Dès Noël 2009, il a officié comme assistant d’Arpad Soos au Lausanne- Sport, vivant notamment la finale de Coupe de Suisse perdue 6-0 par les Vaudois contre le FC Bâle. Après un détour par Team Vaud M21 et un nouveau passage à Nyon, il a repris le FC Echallens, en 1re ligue, où il termine sa troisième saison.

«C’est une fin de cycle avec un groupe», glisse-t-il, pour expliquer qu’il a envie de relever un nouveau défi. Ce sera, donc, au Stade Municipal. «Yverdon Sport est un grand club, qui n’est pas à sa place et qui doit la retrouver», assène-t-il. S’il serait ravi de diriger l’équipe en Promotion League, il sera aussi l’homme de la situation si Philippe Demarque et son groupe ne valident pas la montée.

Julien Marendaz habite à Bursinel, où il est papa au foyer de deux garçons de 3 ans et 17 mois. «Mon épouse est enseignante, donc nos horaires se complètent bien. J’ai du temps pour le football et, pour le ménage, ce que je gagne représente le revenu complémentaire», explique-t-il. Avant de se concentrer sur son nouveau défi, il aspire à bien finir sa saison à Echallens, où son équipe pointe au sixième rang du classement, après avoir longtemps été crédible dans la course aux finales.

Lionel Pittet