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Philippe Leuba vole au secours des betteraviers

28 janvier 2016

Suchy – Lors de l’assemblée des planteurs de la plaine de l’Orbe, le conseiller d’Etat est venu présenter une étude ayant pour objectif de diminuer le coût du transport de la production, compte tenu des difficultés rencontrées par la filière.

Le coût du transport (ici, en gare de Chavornay) pèse très lourd pour les betteraviers. © Duperrex -a

Le coût du transport (ici, en gare de Chavornay) pèse très lourd pour les betteraviers.

A l’instar du conseiller national Jean-Pierre Grin, qui a adressé au Conseil fédéral une motion pour défendre la production du sucre suisse actuellement en danger (La Région du mardi 12 janvier), le conseiller d’Etat Philippe Leuba s’est aussi mis au chevet des planteurs de betteraves, en lançant une étude sur la logistique du transport de la production vaudoise. Avec Nicolas Fawer, responsable de la maison Biol conseils S.A. à Lausanne, chargée de l’étude, il est venu la présenter, mardi dernier, aux quelque huitante planteurs de la plaine de l’Orbe et environs, réunis en assemblée générale à la Grande salle de Suchy.

«Le canton de Vaud est un acteur important de la production nationale, puisqu’il en assure le 25%, a souligné Philippe Leuba. Or, les prix payés aux planteurs n’ont pas cessé de baisser, de 150 francs à 45 francs la tonne, ces dernières années, avec une somme de transport qui se monte à 25 francs. C’est ce dernier chiffre qu’il est impératif de diminuer! Notre étude a, en effet, démontré que vous êtes tout à fait performants depuis vos champs jusqu’à la gare et que c’est après que les choses se gâtent. J’ai moimême suivi toute la filière, du ramassage jusqu’à la sucrerie d’Aarberg. Notre objectif est d’économiser jusqu’à 7 francs par tonne de betteraves transportées.»

Le conseiller d’Etat Philippe Leuba durant son exposé. © Roger Juillerat

Le conseiller d’Etat Philippe Leuba durant son exposé.

Le conseiller d’Etat n’a donc pas caché qu’il attendait, maintenant, le soutien des betteraviers pour cette étude: «C’est la seule réalisée en Suisse sur le transport et elle constitue un énorme potentiel d’économies ». Les réactions ont été plutôt favorables, l’association étant consciente que si elle ne fait rien, il n’y aura plus de production d’ici quelques années. Auparavant, le président, Jean-Philippe Décoppet, de Suscévaz, avait, en effet, dressé un tableau plutôt pessimiste de la situation actuelle par rapport au marché européen, indiquant, notamment, que le coup de massue a été donné avec l’envoi du contrat de culture 2016 prévoyant de produire une betterave à 37 francs seulement la tonne.

Quant à Peter Imhof, chef du service betteravier de Sucre Suisse S.A., il a présenté les résultats de la production suisse, qui a totalisé 1,358 million de tonnes en 2015, soit moins 26% par rapport à l’année précédente, pour 230 000 tonnes de sucre. Dans les six centres du Nord vaudois (Chavornay, Yverdon-les- Bains, Yvonand, Orbe, Onnens et Travys), on en a récolté 140 000, pour 23 000 tonnes de sucre.

Nouveau président

Philippe Egger, nouveau président des planteurs, a succédé à Jean-Philippe Décoppet (à g.), alors que Roger Freymond (à dr.) a démissionné après 33 ans à la caisse. © Roger Juillerat

Philippe Egger, nouveau président des planteurs, a succédé à Jean-Philippe Décoppet (à g.), alors que Roger Freymond (à dr.) a démissionné après 33 ans à la caisse.

Lors des élections statutaires, Jean-Philippe Décoppet, président depuis huit ans, à quoi s’ajoutent sept ans au comité, a annoncé sa démission. C’est Philippe Egger, de Chavornay, qui lui a succédé. Roger Freymond, d’Yverdon-les-Bains, caissier depuis 33 ans, a également passé la main à Marc Saugy, de Pomy, alors que Lucien Basset remplacera Gilbert Mayor comme membre de ce comité.

Roger Juillerat