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Pierre Fournier l’insatiable coureur tout-terrain

18 septembre 2009

Le Sainte-Crix remporte tout dans la région. Mais à 24 ans, il souhaite désormais s’attaquer aux meilleurs suisses, ainsi qu’au niveau international. Portrait d’un coureur de fond polyvalent, doué, patient et passionné.

Pierre Fournier.

Pierre Fournier.

Les amateurs de course à pied ont l’habitude de voir son nom en tête de liste. Ceux qui courent avec lui, son dos. Normal, lorsque l’on sait que le bonhomme a remporté les douze dernières épreuves dans lesquelles il s’est aligné!

Un gagne-petit, Pierre Fournier, ce Saint-Crix de 24 ans, qui a passé sa jeunesse à Vallorbe? «Non, se défend-il. Je ne choisis pas mes épreuves par rapport aux inscrits. Je prends du plaisir à courir partout. Mais je n’aimerais pas que les gens pensent que j’évite les grosses courses. Et je compte le prouver par les actes.» Ainsi, après sa saison plus que satisfaisante, avec notamment un 1re place de sa catégorie aux 10 km de Lausanne (3e au scratch), il ambitionne de confirmer ses résultats en s’illustrant à Morat-Fribourg. «Et l’année prochaine, je vais m’aligner sur des manches de Coupe du monde de course de montagne, afin de voir où j’en suis au niveau international.»

Avec une coach

Le Nord-Vaudois a disputé sa 400e épreuve samedi dernier, à la Course des renards de Valeyres-sous-Rances. Junior, il a remporté cinq titres nationaux, dont trois en individuel -tant en semi-marathon, qu’en montagne ou sur piste-, ou encore Chandolin-Zinal. «Ensuite, il y a un grand saut, lorsque l’on passe des juniors à la catégorie élite. Du jour au lendemain, on doit tout recommencer le chemin pour revenir en haut, estime-t-il. Mon objectif personnel est d’arriver au maximum de mes capacités.» C’est d’ailleurs pour cela que depuis cette année, il s’est attaché les services d’une coach, Sévanne Shelton. «Son mari est un collègue et il me voyait faire n’importe quoi. Elle terminait des études en sport et cherchait des athlètes. Je dois dire que je lui dois totalement ma progression de cette année, soit près d’une minute sur 10 km. Avant, je faisais tout au feeling. Elle m’a cadré, discipliné, a revu ma nutrition, a analysé mes points faibles et m’a appris à m’entraîner moins, mais mieux. Et elle m’a aussi fait comprendre que j’avais une grosse marge de progression», se réjouit Pierre Fournier.

Le Sainte-Crix devra aussi choisir s’il veut se donner les moyens de faire carrière, alors qu’il travaille à 100%. «C’est une vraie passion, je suis prêt à mettre de ma poche pour les courses à l’étranger. Et puis, pour ne pas avoir de regrets.» Car un de ses meilleurs souvenirs reste lorsqu’il a participé aux Championnats du monde de course de montagne de 2003, en juniors, en Alaska, avec l’équipe de Suisse. «On a couru dans la neige dans une ambiance inoubliable.» Et il a terminé 12e!

Mais impossible de se déterminer sur ce qu’il préfère: «J’aime tout, j’ai du plaisir sur route et en montagne. J’ai l’impression que tout m’apporte quelques chose: la route, de la vitesse, et la montagne de l’endurance et de la musculature. Marathon, Championnats suisses sur route, sur piste et en montagne: parmi la multitude de projets qu’il envisage, il s’est décidé à revenir à l’USY, dès l’an prochain.

Manuel Gremion