Déjà assuré de disputer les barrages, YS Féminin a fait jouer les jeunes, samedi au Stade municipal contre Schlieren, et s’est incliné 2-1. L’essentiel était ailleurs pour les Yverdonnoises.
Arnaud Vialatte l’avait annoncé à l’issue de la victoire 7-0 contre Oerlikon, une semaine plus tôt: la qualification pour les barrages de promotion-relégation assurée, il profiterait du prochain match pour faire tourner son effectif.
L’entraîneur d’YS Féminin a tenu parole: au départ, samedi contre Schlieren, il n’y avait que quatre joueuses qui étaient alignées d’entrée une semaine plus tôt. «Non seulement pour donner du temps de jeu aux filles qui n’ont pas beaucoup joué depuis longtemps, mais aussi pour en reposer d’autres qui en avaient besoin, relevait-il, après la défaite de ses ouailles 2-1 contre Schlieren. Le fait que plusieurs aient pu jouer est une bonne chose, mais la défaite n’en est pas une pour leur confiance.»
Il faut rappeler que les Nord-Vaudoises ont enchaîné les échéances cruciales durant ce mois de mars: trois premiers matches de championnat qui leur ont permis d’assurer leur 1re place et, donc, de jouer pour la promotion, ainsi qu’une demi-finale de Coupe de Suisse perdue de peu à Zurich. Il était dès lors tout à fait logique de laisser souffler un peu les cadres.
Hasard du calendrier, Yverdon affrontait Schlieren, 2e, samedi, et ira à Carouge, 3e, le week-end qui vient. «Il est toutefois exclu de choisir qui nous accompagnerait en barrages, assurait encore Arnaud Vialatte. C’est le genre de calculs où tu te fais avoir ensuite.»
Les Zurichoises ont su saisir leur chance au Stade municipal, et elles aborderont la dernière journée avec un double avantage sur les Carougeoises: une meilleure différence de buts et une affiche plus favorable.
Après une première mi-temps poussive, YSF, mené 1-0, a réagi, est revenu à égalité, puis a été surpris en contre. Une bonne piqûre de rappel pour la suite: rien ne sera gagné d’avance, et il faudra jouer chaque match comme une finale, sans quoi une mauvaise surprise n’est pas à exclure.
Sur le terrain, les jeunes Yverdonnoises ont ainsi pu reprendre du rythme, avec un succès mitigé, il est vrai. A 21 ans, Emeline von Dach ne fait plus tout à fait partie des toutes jeunes, mais elle compte parmi celles qui ont engrangé des minutes importantes sur le pré: elle vient de disputer 180 minutes consécutives en deux week-ends, au cœur du jeu. «C’est trop bien, réagissait-elle. Ça me fait plaisir, et je suis contente de pouvoir aider l’équipe.»
Avec de nombreux changements dans le onze de départ, les Nord-Vaudoises ont manqué d’automatismes en première période. «Mais je ne pense pas que c’est ce qui a fait qu’on a perdu, estimait la milieu de terrain. C’est plutôt en raison de notre manque de réalisme et, aussi, parce que techniquement, notre performance était moins bonne qu’habituellement. Les passes arrivaient moins bien, par exemple, même si on a réussi à remettre un peu d’intensité dans le final.»
YSF ne joue plus rien, lors de ces deux derniers matches de la saison régulière, et cela peut faire effet. Il n’empêche que face à deux adversaires que l’équipe peut rencontrer lors du tour de promotion-relégation, l’idée était tout de même de gagner et de faire forte impression. «Le scénario de la rencontre peut être positif dans le sens où on a dû courir après le score, ce à quoi on n’est pas habituées et à quoi on va peut-être être confrontées lors des barrages», relevait encore Emeline von Dach, se concentrant sur les échéances importantes à venir.
