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Police contestée à gauche

8 février 2016

Yverdon-les-Bains – Socialistes et Verts ont remis en cause le fonctionnement de Police Nord vaudois, qu’ils jugent «antidémocratique». Certains envisagent même de demander la sortie de la structure.

Alors que le 1er janvier dernier, Police Nord vaudois s’est renforcée, passant de huit à treize membres, la structure intercommunale est remise en cause par certains partis de sa commune principale, Yverdon-les-Bains. © Duperrex -a

Alors que le 1er janvier dernier, Police Nord vaudois s’est renforcée, passant de huit à treize membres, la structure intercommunale est remise en cause par certains partis de sa commune principale, Yverdon-les-Bains.

Décidément, rien n’est simple quand il s’agit de Police Nord vaudois (PNV). Jeudi dernier, lors de la séance du Conseil communal d’Yverdon-les-Bains, socialistes et Verts ont sonné la charge contre le mode de gouvernance de PNV, qu’ils jugent «antidémocratique». Les membres des deux partis n’ont, en effet, toujours pas avalé que le Conseil communal n’ait pas pu discuter, en décembre dernier, du budget de la police régionale, celui-ci étant de compétence intercommunale. Surtout, ce dernier comportait l’augmentation des effectifs et l’ouverture d’un poste de police à la gare, deux points d’importance qui auraient mérité, selon la gauche, d’être débattus.

Ainsi, le président du Parti socialiste, Pierre Dessemontet, a déposé une motion, demandant que la part yverdonnoise du budget de PNV soit dorénavant soumis à l’approbation du Conseil communal. Un procédé que n’autorise, cependant, pas la Loi sur les communes. La motion a donc été jugée irrecevable par la présidente du Conseil, Catherine Carp. «Une adhésion à une association intercommunale implique forcément une délégation de compétences à celle-ci», a justifié le syndic Jean-Daniel Carrard. Pour l’élu PLR, il n’y a, néanmoins, pas de perte de contrôle. Il se fait différemment, via les représentants des localités au sein des organes de décision de la police régionale.

«Manque de contrôle»

Des arguments qui n’ont guère convaincu au sein d’une gauche déjà réticente lors de la création de la police régionale. Regrettant «un manque de transparence et une perte de contrôle des Yverdonnois sur leur police de proximité», l’ancien municipal Cédric Pillonel (Les Verts) a laissé entendre que son parti pourrait demander la sortie de la Cité thermale de PNV en 2022, comme l’y autorise le règlement. Et de rappeler que le Conseil communal d’Orbe était également en pleine réflexion sur le maintien de la commune dans cette structure.

En fin de débat, la Municipalité a calmé le jeu, promettant de réfléchir à des solutions (comme demander à des conseillers communaux, au lieu de municipaux, de représenter la Cité thermale au sein de Police Nord vaudois) et d’améliorer l’information sur les projets liés à celle-ci.