Le Festival yverdonnois du court métrage de fiction prend ses quartiers au Cinéma Bel-Air demain soir, pour sa 4e édition.
Il y aura de quoi se divertir, demain soir au Cinéma Bel-Air d’Yverdon. Quinze films, dont huit réalisés par des cinéastes romands attendent les spectateurs à l’occasion du 4e Festival yverdonnois du court métrage de fiction. Les cinéastes se sont essayés au drame, à la comédie dramatique, au fantastique, à l’aventure et à la comédie pour tenter de se démarquer dans ce festival lancé en 2018. Organisé par l’association Objectif Vidéo, le projet a vu le jour sous l’impulsion du cinéaste François Amiguet à l’occasion des 40 ans de l’association de cinéastes. La première édition s’était tenue au Théâtre Benno Besson alors que les deux suivantes ont eu pour écrin la Cave du château d’Yverdon-les-Bains, en 2019 puis en 2023. La pandémie avait en effet mis à mal l’organisation de la manifestation entre 2020 et 2022.
Déménagement sensé
Et pour cette nouvelle cuvée, direction le Cinéma Bel-Air, un changement de décor qui peut se faire grâce à la Ville, qui a décidé de soutenir le festival cette année. Cet environnement enlèvera une épine du pied à l’équipe d’organisation, qui n’aura plus à se soucier de la projection. «Il a cependant fallu convertir les films mp4, le format habituel du streaming, en format adapté pour le cinéma et cela a pris près de sept heures», explique François Amiguet, ravi que son festival cinématographique puisse s’établir dans un lieu qui fait autant sens.
La soirée sera divisée en quatre blocs. A chaque fois, après la projection de trois ou quatre courts métrages, une partie interview aura lieu en présence de huit des réalisateurs. Les cinéastes répondront aux questions de Joël Schopfer, comédien et dessinateur – c’est d’ailleurs à lui qu’on doit l’affiche du festival cette année. «Ce seront des interviews détendues, car paradoxalement, les réalisateurs sont timides», sourit François Amiguet. «C’est pour cela que nous engageons des comédiens pour les interviewer; pour les mettre à l’aise.»
A l’issue de la soirée, place à la remise des trophées, avec trois récompenses du jury et un prix du public. Les quatre jurés ont donné des notes sur différents critères et c’est la moyenne de ces appréciations qui départage les lauréats.
La parole au public
Les spectateurs présents durant toute la soirée pourront voter pour leur film préféré. Pendant le dépouillement, ces amateurs de cinéma pourront assister à la projection d’un film bonus, celui de François Amiguet lui-même. La Vallée de l’étrange a reçu le Prix de mise en scène au swiss.movie de Soleure, le festival national des films non professionnels.
La jeunesse s’exprimera… l’an prochain!
Le but du festival est de promouvoir les cinéastes francophones. C’est pourquoi l’équipe d’organisation avait à cœur d’étendre le concept avec une catégorie «Jeunes réalisateurs», regroupant des fictions tournées et réalisées à Yverdon par des jeunes de 15 à 25 ans. Contact avait été pris avec des gymnases de la région, mais au final, seule une cinéaste a soumis son projet. Acte manqué pour le FYCF cette année, mais l’appel est reconduit pour la prochaine édition. Quant à la jeune cinéaste, son film pourrait bien être projeté dans le cadre d’une soirée d’Objectif Vidéo, car il n’aurait pas été équitable de mettre son projet en compétition face aux cinéastes expérimentés.
Parmi eux, on trouve Joakim Scheidegger, le Nord-Vaudois désormais établi à Lausanne et habitué du festival. Son court métrage est un drame qui s’intitule Toi sans moi.
Infos pratiques
Festival yverdonnois du court métrage de fiction: vendredi 29 novembre de 18h à 22h (accueil dès 17h30) au Cinéma Bel-Air d’Yverdon-les-Bains. Entrée 10 francs (tarif unique) et petite restauration sur place.
