La place Pestalozzi s’est illuminée en blanc et jaune lundi, en hommage aux victimes de la Shoah.
Le 27 janvier 1945, les détenus du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau sont libérés. Depuis, cette date est symboliquement devenue un jour de commémoration qui rend hommage aux millions de personnes juives et issues de minorités qui ont été persécutées, déportées et assassinées pendant ce que l’on appelle l’Holocauste, la Shoah ou encore le génocide nazi selon les terminologies employées.
Cette année est d’autant plus particulière qu’elle commémore le 80e anniversaire de cet événement marquant. À cette occasion, de nombreux bâtiments publics ont été illuminés aux couleurs jaune et blanche, et ce, dans toute la Suisse. C’était notamment le cas du Palais fédéral à Berne et de la place Pestalozzi à Yverdon-les-Bains.
L’importance du souvenir et des symboles
La journée était également marquée par la campagne mondiale #WeRemember (nous nous souvenons), ayant pour but de rappeler à toutes et à tous «les conséquences d’une montée sans retenue de la haine», comme décrit le site internet de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). L’organisation faîtière souligne également qu’«il est essentiel de transmettre l’histoire de l’Holocauste et de sensibiliser à la compréhension des événements qui ont conduit à l’une des plus grandes tragédies de l’époque moderne. Cela peut ainsi contribuer à prévenir à l’avenir les crimes de haine.»
En jaune et blanc
La coloration de ces bâtiments en jaune et blanc porte une signification forte. En effet, selon Jonathan Kreutzer, secrétaire général de la FSCI, elle fait référence à l’étoile jaune, marquage systématique et symbole de la persécution des Juifs sous le Troisième Reich. Une couleur qui trouve son origine au Moyen Âge déjà, où les personnes juives étaient marquées par cette couleur qui évoquait alors la honte.