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Premier crédit
Le match entre Ajoie et les Tchèques de Liberec a été interrompu à la 32e minute en raison du brouillard.

Premier crédit

8 octobre 2024 | Textes et photo: I. Ro.
Edition N°3804

Le crédit accordé par le Conseil permettra déjà de remplacer les compresseurs.

Le Conseil communal d’Yverdon-les-Bains a voté un crédit d’investissement de 885 000 francs, dont la charge nette pour la Ville ascende à 660 000 francs, pour des améliorations techniques à la patinoire et à la piscine, et un crédit d’étude de 90 000 francs en vue de la réalisation d’un nouveau Pôle sportif des Rives.

Il faut dire que l’exploitation de la patinoire d’Yverdon-les-Bains, du moins en début de saison, est problématique. Lors de la dernière Coupe des Bains, fin août, les hockeyeurs ont joué à plusieurs reprises aux ventilateurs. L’ensemble des joueurs a quitté le banc pour tourner sur la glace, aussi bien le jeudi lors du match du Lausanne Hockey Club que le vendredi lors de la rencontre entre Ajoie et Liberec.

En effet, la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur était telle qu’une couche de brouillard se formait sur la place de jeu, empêchant les joueurs de voir de l’autre côté de la patinoire, alors que pour les spectateurs en tribune, le problème ne paraissait pas si important.

Il n’empêche que le vendredi soir, lors du match joué par Ajoie, les arbitres ont interrompu la rencontre à trois reprises pour une séance ventilateur. A la quatrième, en accord avec les deux équipes, ils ont mis fin à la rencontre. Une décision qui n’a pas plu aux supporters venus du Jura – on peut les comprendre –, et qui donne une image déplorable. Une situation qui a fortement irrité l’organisateur Bernard Stalder, qui ne ménage pas ses efforts pour proposer un plateau de qualité.

Couverture d’un autre temps

A ce stade, les compresseurs vont être remplacés, ce qui permettra déjà de réaliser quelques économies d’énergie, de même que le système de contrôle d’accès. La pré-étude permettra de chiffrer le reste du projet et ses grands contours.

Une chose est certaine, la toiture de la patinoire est une véritable passoire énergétique et lorsque la différence de température entre l’extérieur et l’intérieur est importante, le phénomène de condensation apparaît. Avec des conséquences, on l’a vu, sur le plan sportif.

Tout en relevant que les choix opérés risquent d’orienter prématurément le projet, la commission, par la voix de Bart Wind (Vert’lib), a proposé l’adoption du préavis.

Bladimir Meneses (Verts et solidaires) a relevé qu’il est évident qu’il faut «diminuer de manière sensible les déperditions énergétiques», mais il aurait souhaité deux pré-études.

Et d’ajouter que la conception du Pôle sportif des Rives «doit intégrer les principes de l’empreinte écologique, de sobriété et d’efficience énergétique», intention qu’il a formulée dans un amendement proposé par son groupe. Celui-ci a été rejeté. Le préavis a été adopté à une large majorité.

Municipal satisfait

Municipal en charge des Bâtiments et des Sports, François Armada a remercié le Conseil, relevant que la production de glace allait être améliorée rapidement. Il a assuré l’organe délibérant qu’en ce qui concerne le bâtiment, il sera tenu compte des objectifs de durabilité et d’efficience énergétique.

Le but de la pré-étude est justement de prendre en considération les variantes, mais aussi d’évaluer les besoins des utilisateurs concernés. A cette occasion, les modes de financement seront aussi étudiés.


Une pluie de questions et d’interpellations pour réduire les points «en stock»

En avançant d’une heure la séance de jeudi dernier, le bureau du Conseil communal présidé par Anita Rotikowska s’est donné le temps nécessaire pour réduire drastiquement le nombre d’interventions accumulées depuis la fin du printemps et restées sans réponses. On pourrait en dresser une liste à la Prévert, mais on n’en retiendra u’une sélection, forcément subjective.

Cécile Plagellat (Vert’lib) a soulevé la problématique du chlorothalonil dans l’eau potable des Yverdonnois. Municipal en charge des Energies, Benoist Guillard s’est voulu rassurant, expliquant les mesures prises, notamment le mélange des eaux lorsqu’une source dépasse les normes en la matière. Mais la solution définitive du problème nécessitera de lourds investissements – 13 à 23 millions de francs –, et le consommateur passera à la caisse.

En ce qui concerne les commissions extraparlementaires (interpellation de Claude-Anne Jaquier, PLR), le syndic Pierre Dessemontet a précisé que la Municipalité avait toute latitude de les créer et de les dissoudre.

Quant à Luca Schalbetter (POP), il s’inquiète de l’avenir de la poste des Moulins. Rien n’est déterminé, a répondu la municipale et conseillère nationale Brenda Tuosto, tout en relevant que «la marge de manœuvre est faible». Ella Mona Chevalley (Verts et solidaires) a dénoncé la suppression de la halte CFF de Champ-Pittet, très utile pour les étudiants et gymnasiens. «La Municipalité partage vos interrogations», a répondu Brenda Tuosto.