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Première étape vers la réalisation

21 mai 2014

Les premières opérations pour la construction de la route de contournement d’Yverdon ont débuté sur le terrain. La mise à l’enquête de la première phase est prévue dans un an.

Sandro Rosselet, directeur du projet de la route de contournement (à g.) et Sacha Mei, chef de projet.

Sandro Rosselet, directeur du projet de la route de contournement (à g.) et Sacha Mei, chef de projet.

«Nous sommes enfin sur le terrain», indique avec satisfaction le municipal Marc-André Burkhard, président du groupe du projet de la route de contournement d’Yverdonles- Bains, alors que la foreuse ronronne derrière lui. Après le «oui» massif des Yverdonnois (61% des suffrages) pour l’initiative «Stop aux Bouchons», en novembre 2012, puis l’acceptation du préavis pour une route de contournement au sud de la ville, en novembre 2013, les premiers travaux au sol ont débuté, alors que les contours précis du tronçon ne sont pas encore définitivement établis.

Dans le but d’évaluer la structure complexe qui permettra de faire passer la route sous la voie ferrée, pour relier Y-Parc à Pierre-de-Savoie, les investigations géotechniques ont commencé hier. Quatre forages auront lieu autour de la ligne de chemin de fer, à une profondeur allant de 15 à 25 mètres, dans les prochains jours. Les carottages seront ensuite analysés. «Une fois que nous connaîtrons la composition du sol, nous pourrons établir les paramètres du tunnel», explique le chef de projet Sacha Mei.

En parallèle, les comptages de trafic ont également débuté, il y a trois semaines, dans la Cité thermale. Cette étude permettra d’identifier les incidences de la nouvelle route sur le réseau communal.

Bien que les premières étapes sur le terrain aient débuté, il faudra encore patienter quelques années avant de pouvoir utiliser la nouvelle route, dont le coût total est dorénavant estimé à 52 millions. «La mise à l’enquête du premier tronçon, qui se situera dans le secteur sud (entre Y-parc et le quartier des Îles), est prévue pour le deuxième semestre 2015», indique Sandro Rosselet, chef du Service travaux et environnement, ainsi que directeur du projet, qui devra encore résoudre différentes contraintes techniques (sites pollués, zone inondable, expropriations…). Le trajet exact de la route devrait être connu d’ici là.

«Les délais annoncés seront tributaires des contraintes techniques et non pas de politique, déclare le syndic Daniel von Siebenthal, président du comité de pilotage. Nous avons la volonté d’aboutir aussi vite que possible pour alléger le trafic et desservir les différents quartiers.» Pour le moment, le planning correspond à ce qui a été prévu. «Nous avions 18 mois pour la mise en œuvre de cette route de contournement et nous sommes dans les délais », conclut Marc-André Burkhard.

 

Pris par le mauvais bout

«Un coup de pioche, c’est toujours bon à prendre», commente Pierrette Roulet-Grin, membre du comité de l’association «Stop aux Bouchons», qui s’étonne cependant de ne pas voir se réaliser, en premier, le tronçon entre la rue de Graveline et la rue Roger-de-Guimps, une route qui permettrait d’accéder au Centre sportif des Isles, tout en accélérant la construction de la route de contournement. «Tout est prêt pour ce tronçon, nous avons voté, en octobre 2013, un crédit de 6 millions. Pourquoi ne pas commencer par là, tout en réfléchissant, en parallèle, au reste du projet ?»

 

Satisfait de l’avancement

«Je constate que la Municipalité respecte la volonté populaire en menant rapidement les réflexions et les travaux», explique Vassilis Venizelos, conseiller communal (Vert), qui s’était opposé à l’initiative «Stop aux Bouchons». «Je continue de penser que ce tronçon est coûteux et j’espère que le tarif ne va pas augmenter davantage, indique-t-il. Je suis contre une route de contournement, mais je soutiens une route de desserte, qui permettra de mener aux différentes infrastructures », conclut-il en mentionnant, en particulier, l’accès au Centre sportif des Isles.

Muriel Aubert