La Journée mondiale de l’audition avait lieu hier. L’occasion de rappeler l’importance du dépistage auditif.
«La population est souvent très mal informée sur l’audition, la perte auditive et ses conséquences», expose l’audioprothésiste Raphaël Furioux, qui avait ouvert les portes de son fief à Yverdon-les-Bains hier à l’occasion de la Journée mondiale de l’audition. Le but était ainsi de répondre aux questions de tout un chacun sur l’audition et sur les acouphènes.
Rappelons que l’audition commence à baisser dès 25-30 ans, période à laquelle Raphaël Furioux recommande de faire un premier dépistage, «et surtout de bien le conserver pour avoir un point de repère plus tard». Plus le problème est pris en charge tôt, plus il sera simple de le régler.
«Au début, ça ne touche pas la compréhension. Il y a des facteurs génétiques et l’environnement sonore dans lequel on évolue qui vont rendre la perte auditive plus ou moins gênante», explique le spécialiste, ajoutant que quand il y a une baisse auditive, il y a une partie du cerveau qui n’est plus stimulée. Ainsi, on est privé d’informations sonores essentielles.
Briser les stéréotypes
Les stéréotypes autour de l’appareil auditif ont cependant encore la dent dure. «Les lunettes, personne ne se dit que ça fait vieux, alors qu’il y a beaucoup de réticence à porter un appareil auditif.» Selon Raphaël Furioux, les seniors ont parfois plus de mal à franchir le pas, alors que les plus jeunes ont plutôt tendance à prendre leur audition en charge.
Quant aux acouphènes, autre domaine d’expertise des spécialistes de l’audition, ils sont entrepris une approche pluridisciplinaire; audioprothésiste, mais aussi psychologue, physiothérapeute ou encore spécialiste en sophrologie pour les acouphènes sont intégrés au traitement. «On fait des examens très précis pour savoir ce qui a déclenché l’acouphène et comment y remédier pour que le patient vive au mieux. Mais il y a encore beaucoup d’inconnues sur le sujet.»
