VTT trial – A l’heure de tirer le bilan de son année, Jérôme Chapuis souligne ses performances lors des deux championnats disputés cette saison, mais aussi les enseignements tirés. Le vice-champion de Suisse en veut plus.
Le glas de la saison a sonné, le week-end dernier dans le canton de Schwytz, pour les trialistes suisses. Seulement 5e de cette ultime étape, Jérôme Chapuis a vu le podium de la Swiss Cup lui échapper d’un rien. «Plus tôt dans la saison, j’avais loupé une manche, alors je n’avais pas le droit à l’erreur. Je n’ai pas eu de très bonnes sensations et j’étais un peu sur les rotules à Wangen. Résultat, je me suis fait dépasser au général. Bon, ce n’était pas l’objectif de l’année, même si j’aurais bien aimé finir sur la boîte.» A l’heure de tirer le bilan de l’exercice, le Chanvannais avait d’autres arguments à mettre en avant.
De retour de blessure à une épaule et de la salle d’opération, l’équilibriste de 26 ans a, plus que tout, répondu présent dans les grands moments : lors des championnats à son programme, qu’il a su préparer et aborder avec justesse. Arrivé en pleine forme au mois de juillet, il a beaucoup misé sur les Championnats de Suisse en 20 pouces. Il en est sorti avec la médaille d’argent autour du cou. Surtout, il a pu titiller l’archifavori, le Jurassien Lucien Leiser. «J’ai tenté de le bousculer en lui collant au train. Au final, j’ai commis quelques toutes petites erreurs et lui a tenu le choc. Je remettrai ça à l’année prochaine», lance celui qui aimerait reconquérir le titre national.
Aux Championnats du monde, disputés en Italie, Jérôme Chapuis a terminé 14e (et 2e Suisse). Il y visait un top 15. «J’ai pu être offensif sur mon vélo. L’objectif a été rempli. Finir dans les dix aurait été le susucre», estime celui qui pointe, à l’heure actuelle, au 21e rang de la hiérarchie mondiale, établie sur toute la saison. Il y figure en tant que deuxième représentant helvétique, juste devant un autre Jurassien, Johan Buchwalder.
Patience et enseignements
Après sa longue convalescence, le Nord-Vaudois a eu besoin de toute la préparation, et même un peu plus, pour retrouver l’entier de ses sensations. Il espérait que cela aille plus vite, mais il lui a fallu attendre l’arrivée de juillet, à peine deux semaines avant la grand-messe nationale, pour acquérir la confiance, le physique, le timing et la réactivité nécessaires à réaliser les performances évoquées précédemment.
Jérôme Chapuis peut avoir le sentiment du devoir accompli. Mais, perfectionniste, il en veut plus. «Ce qui m’embête, c’est que je n’ai pas obtenu des résultats à la hauteur de mes espérances sur le circuit de Coupe du monde», glisse-t-il. Si, de son propre aveu, il n’a jamais été aussi bon que cette saison sur son vélo, il a eu affaire à une concurrence sans pareil en 20 pouces. Fréquentée par une soixantaine de participants à chaque rendez-vous international,la catégorie a pris du galon. «La communauté 20 pouces devient immense. Elle a dépassé les 26 pouces. Tout est bousculé et les places deviennent chères», constate le compétiteur, qui souhaite gagner en constance.
Le trialiste a, par conséquent, tiré les enseignements de la saison écoulée. Il s’agit de rester dans le coup. «Il y a des choses à changer si je veux avoir mon mot à dire encore quelques saisons. Je dois modifier ma préparation, aller plus loin encore, assène-t-il avec conviction. Actuellement, j’ai un emploi du temps trop chargé (réd : il travaille à son compte et, en plus, donne des cours de sa discipline), je dois m’accorder plus de liberté sur et à côté du vélo.» Pour mieux faire, Jérôme Chapuis planifie déjà plusieurs stages de préparation à l’étranger, auprès des meilleurs, avant la reprise au printemps prochain. De quoi rester dans le bon wagon tout au long de la saison.
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