Président des cafetiers en pré-retraite
3 décembre 2013La section Yverdon-les-Bains de GastroVaud a désormais une présidente. Francis Bavaud passe la main à Elisabeth Basset. Michel Cuagnier tourne aussi la page.
Le Guillaume Tell d’Ependes, antre du président Francis Bavaud, a été le théâtre hier après-midi d’un passage de témoin qui correspond aussi à un changement de génération. Le moment était d’importance et GastroVaud avait délégué son président Frédéric Haenni, et le directeur adjoint Gilles Meystre, -«Dieu et Jésus» pour reprendre les termes de l’inénarrable président sortant- pour accompagner ce moment qui fait date dans l’histoire des cafetiers-restaurateurs nord-vaudois.
Élection ouverte
Le président central Frédéric Haenni a d’ailleurs relevé le fait que deux candidats -l’élue Elisabeth Basset, tenancière du Csarda à Yverdon-les-Bains, et Gérard Barbey, tenancier de l’Hôtel -de-Ville à Chavannes-le-Chêneaspiraient à la présidence.
Et les deux ont joué très sportivement puisqu’ils s’étaient engagés par avance à rester au comité même s’ils n’étaient pas élus. Au terme de l’assemblée, Gérard Barbey a d’ailleurs félicité sa collègue et néanmoins concurrente.
Deux personnalités
La section Yverdon-les-Bains de GastroVaud, dont l’aire d’activité se confond avec les limites de l’ancien district, voit ainsi partir deux ténors : le président Francis Bavaud, un homme apprécié pour son franc parler et ses inoubliables coups de gueule, et le vice- président Michel Cuagnier -près d’un quart de siècle de participation au comité !- dont l’engagement discret a été d’un grand service pour la section.
«J’ai eu énormément de plaisir, et quelques crève-coeur, surtout à une période pas très facile pour moi et pour vous, à cause d e l a TVA, d u t a b a c e t consorts…», a lancé Francis Bavaud à l’heure du bilan.
Le président sortant est entré au comité de la section en 1990 et dès sa prise de présidence, en 2000, il a siégé de droit au comité cantonal, où ses prises de position tonitruantes et son humour ont été fort appréciés. Francis Bavaud a dit sa satisfaction de transmettre le témoin à une nouvelle équipe, en lui remettant «une section vivante».
L’assemblée cantonale de juin prochain aura lieu dans le Nord vaudois
L’initiative sur le salaire minimum inquiète
«Si se rendre au restaurant n’est pas un bien de première nécessité, les ouvriers qui prennent l’assiette du jour apprécieront !» A l’heure de s’adresser à ses troupes, le président central des cafetiers-restaurateurs Frédéric Haenni a dénoncé les nouvelles menaces qui planent sur la profession : le salaire minimun et la TVA.
Les Chambres fédérales se détermineront dans quelques jours sur la TVA applicable à la restauration d’ici 2017. Une augmentation à 8,5% constituerait une nouvelle catastrophe. Les cafetiers ont fait des propositions, mais la dernière mouture, qui préconisait un taux de TVA par branche, a été refusée en commission, après avoir été rejetée par les hôteliers.
Frédéric Haenni déplore qu’on ne fasse pas la différence entre une personne qui va se restaurer par obligation -un ouvrier occupé loin de son domicile- et celle qui sort pour s’offrir un repas gastronomique. Et d’asséner : «Tout le monde n’a pas la faculté de fréquenter les salons douillets des palaces de la capitale…»
Autre sujet de préoccupation, l’initiative de l’Union syndicale suisse (USS) pour un salaire minimal à 4000 francs, treize fois l’an, qui plongerait, en cas d’acceptation -le peuple pourrait voter en mai- la branche dans les pires difficultés. Et le président de dénoncer : «L’hystérie et l’appétit de la gauche sont sans limite.» Ces sujets animeront sans doute l’assemblée cantonale qui aura lieu le 4 juin prochain à Grandson et à Yverdon-les-Bains.
Jura-Nord vaudois
Une seule section
Le comité élu hier a du pain sur la planche. En effet, l’organisation faîtière a décidé de calquer l’aire de recrutement de ses sections sur l’organisation territoriale des districts. Le nombre des sections va donc passer de dix-neuf à dix. Les comités des quatre sections nord-vaudoises (Grandson, la Vallée, Orbe et Yverdon- les-Bains) devront donc opérer un rapprochement d’ici l’assemblée ordinaire de juin 2015. La tâche n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît à prime abord. Il faut adopter de nouveaux statuts, organiser des assemblées de dissolution et de constitution, et, dans la composition du comité, tenir compte de la représentation géographique. Il faudra aussi harmoniser les cotisations.