Yverdon Sport a mis YB dans ses petits souliers, samedi au Wankdorf. Les Yverdonnois ont toutefois été trop maladroits face au but pour espérer davantage que le match nul (1-1).
Au vu du classement de Super League et de la récente forme des deux équipes, le match nul obtenu par Yverdon samedi au Wankdorf face à Young Boys est en soi un résultat satisfaisant.
Dans les faits, YS est passé à côté de quelque chose de très grand. Car, tout d’abord, les hommes de Paolo Tramezzani ont longtemps mené au score, profitant de la première réussite en professionnel de Fodé Sylla, qui n’a pas bronché, du haut de ses 18 printemps, pour ouvrir la marque devant une Ostkurve rendue muette par son inspiration (9e). Ensuite, les Nord-Vaudois n’ont pas succombé à la pression après avoir été rejoints à l’heure de jeu, à la suite de la tête égalisatrice de Christian Fassnacht, qui réduisait là au rang d’inutile la somptueuse claquette réalisée par Paul Bernardoni quelques dixièmes de secondes plus tôt.
Trois énormes occasions
Mieux, même, les Verts auraient pu (auraient dû?) passer l’épaule, eux qui ont manqué plusieurs balles de match flagrantes dans les dernières vingt minutes du temps réglementaire. Qu’aurait-on pu titrer si Fodé Sylla, auteur d’une performance mémorable, avait été un peu plus adroit face au but laissé vide, lui dont la frappe en déséquilibre a heurté le montant (70e)? Quels superlatifs aurait-on pu utiliser si Mauro Rodrigues, qui a eu le mérite de prendre ses responsabilités alors qu’Antonio Marchesano avait déjà quitté la pelouse, avait transformé son penalty face à Marvin Keller (76e)? Quelle joie aurait empli les cœurs des quelques dizaines de supporters yverdonnois ayant fait le déplacement dans la capitale si Marvin Keller n’avait pas détourné la reprise de Magnus Grodem sur sa transversale (82e)?
«Belle est la volonté que nous avons démontrée, et beau est le chemin que nous sommes en train de réaliser», lançait Paolo Tramezzani en conférence de presse d’après-match.
Des adjectifs certes positifs, mais qui ne rendent pas réellement justice à la copie rendue par sa formation. Le synthétique du Stade de Suisse a en effet livré des vérités qu’on aurait jugées impensables il y a encore quelques mois, lorsque ce même YS avait été balayé 6-1 par le champion de Suisse en titre, encore en course à sa propre succession. La réalité de cette folle soirée bernoise était même bien différente de celle qui avait prévalu quatre jours plus tôt au Stade municipal. L’homologue de Paolo Tramezzani, Giorgio Contini, l’a d’ailleurs concédé en conférence de presse: «Yverdon n’est pas un petit de Super League.» Et cela démontre qu’YS est sur la bonne voie.
