Quand artistes et chevaux ne font qu’un

Le Domaine équestre d’Ogens sera ce week-end le théâtre de Mediterraneo, un show qui allie danse et chevaux.

Les préparatifs allaient bon train, mercredi soir au Domaine équestre d’Ogens, chez Sébastien Allaz. Avec douze tableaux mêlant danse, art et sports équestres, Mediterraneo, s’apprête à prendre vie devant son public dès ce soir et jusqu’à dimanche, lors de quatre représentations à guichets fermés.

Le spectacle propose un voyage autour de la Méditerranée, traversant les époques et explorant les cultures. Mediterraneo, c’est la nouvelle création de Sylvie Crisinel, directrice de l’école de danse Art Scène Athletic Dance à Assens et amoureuse des chevaux. En plus de coordonner le tout, épaulée par un comité bénévole de huit autres personnes, Sylvie participe au spectacle, notamment aux rênes de son cheval Athos. «Mais seulement à quatre des tableaux», minimise avec le sourire la dynamique professeure de danse.

Le chevauchement de deux mondes

L’idée de marier ses deux passions ne date pas d’hier: en 2016, Sylvie Crisinel avait déjà mis sur pied le spectacle Silencio à Echallens. Celui-ci a donné son nom à la compagnie créée exprès pour le spectacle Mediterraneo. Car si dans Silencio, toute l’école participait, ce ne sont là qu’une vingtaine d’entre eux, principalement les professeurs et les professionnels, qui dansent à Ogens.

Pour les accompagner, quinze chevaux, treize cavalières et cavaliers, une violoniste, une artiste-peintre ou encore une chanteuse lyrique. Le spectacle fera ainsi la part belle aux claquettes, avec la Reiwa Dance Company, au tango et au flamenco, au fado ou encore à la monte en amazone et au dressage. «Ce qui est frappant, c’est l’harmonie entre l’humain et le cheval » , se réjouit Nathalie Renaud, notamment assistante à la mise en scène de Mediterraneo, qui souligne aussi le naturel déconcertant avec lequel danseurs et chevaux se sont apprivoisés.

Une logistique importante

Si Sylvie a eu le coup de cœur pour le Domaine équestre d’Ogens – c’est là que, blessée, elle avait confié son cheval Athos en pension quelque temps –, y accueillir un spectacle n’aura pas été une mince affaire. Il a fallu entre autres percer des poutres pour installer la lumière, assombrir au maximum le grand manège vitré, y installer des tribunes. Celles-ci accueilleront, à quatre reprises ce week-end, 300 personnes, celles qui ont eu la chance de réserver leur billet à temps. Après Silencio et Mediterraneo, il n’y a plus qu’à espérer que Sylvie Crisinel concocte un nouveau spectacle en « o » pour ravir les amateurs d’arts et de chevaux !