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Quel rapport entre un arbre et le ski?

15 mai 2025 | textes et photos: Georges pury
Edition N°La Région Hebdo No 11

Notre paysagiste s’intéresse cette semaine au bois suisse, qui permet de réaliser des skis, même si ce ne sont pas eux qui gagnent lors des compétitions internationales.

Très fiers de nos skieurs suisses, devenus à nouveau les meilleurs du monde, nous ne savons pas que nous pouvons aussi faire des skis avec du bois suisse… Certains sont d’ailleurs fabriqués artisanalement dans le Nord vaudois, plus précisément à Bullet, par un menuisier du coin dénommé Gilles Gander, passionné de ski-alpinisme.

Ces skis artisanaux ont participé aux principales épreuves de ski-alpinisme avec leur fabricant: Patrouille des Glaciers, Pierra Menta, Tour du Rutor, Trofeo Melazzana, Adamello Ski Raid.

L’histoire du démarrage de cette production vaut une explication: un paulownia (arbre d’origine chinoise atteignant une hauteur de 20 mètres à croissance très rapide) avait été planté dans une propriété de Fiez dans les années 1980. En 2024, au cours d’une balade près de cette villa, je vois cet arbre couché à terre et son propriétaire m’explique les raisons de cet abattage. Le lendemain, je reçois un téléphone d’un Monsieur Gilles Gander, à la recherche de bois de paulownia… Y avait-il eu transmission de pensée? Le menuisier et le propriétaire entrent en relation et le tronc de paulownia a fini sa vie à Bullet, débité en planches pour le séchage puis en noyaux de skis. Restaient alors les finitions, avec pose d’arêtes et plusieurs opérations de menuiserie pour arriver à en faire un véritable ski.

Le bois de paulownia est considéré comme «l’aluminium parmi les bois», car son bois, précisément, est très résistant, solide et d’une légèreté remarquable (260 kilos au mètre cube, contre 450 kg pour l’épicéa).

En Espagne et en Allemagne, des cultures de paulownias ont vu le jour, permettant d’obtenir du bois commercialisable en moins de cinquante ans.

Le seul défaut du paulownia est son caractère invasif, dû à la production d’une grande quantité de graines minuscules, capables de germer jusque dans les anfractuosités de murs. Peu répandu chez nous, il est actuellement en fleurs et l’on peut en voir un bel exemple à la rue Roger-de-Guimps, dans la propriété privée faisant face au parking souterrain, ainsi qu’à la rue des Casernes à côté de la terrasse du restaurant La Pinte.

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