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Rachel Gueissaz en lice
De g. à dr.: la conseillère d’Etat Christelle Luisier Brodard, la municipale Rachel Geissaz, le député et ancien syndic de Bullet Jean-Franco Paillard, le conseiller aux Etats Pascal Broulis et le président du PLR local, Patrice Bez. Les ministres Frédéric Borloz et Valérie Dittli sont venus plus tard.

Rachel Gueissaz en lice

11 novembre 2024 | Texte et photo: Jérôme Christen
Edition N°3828

Le PLR de Sainte-Croix a décidé samedi de lancer dans la course Rachel Gueissaz dans l’espoir de mettre un terme à 17 ans de pouvoir socialiste. La municipale ne manque pas d’atouts, mais la concurrence sera féroce notamment face au cador de l’UDC Yvan Pahud.

Rachel Gueissaz ne cache pas qu’elle avait déjà réfléchi à la question de la syndicature dans la perspective des élections générales de 2026. Après trois ans de Municipalité, elle avait déjà confirmé à son parti qu’elle était prête à rempiler et aussi disponible pour la syndicature.  «Quand Cédric Roten a annoncé son départ, j’ai très vite compris que ce serait très certainement plus vite que prévu…»

Parcours riche et éclectique

Le parcours de cette candidate âgée de 48 ans est riche et éclectique. Archéologue et historienne de formation, elle a travaillé plus de dix ans chez Nestlé dans la gestion comptable et administrative de projets. Elle est actuellement coordinatrice des secrétariats médicaux du Réseau santé Balcon du Jura sur  le site de l’Hôpital de Sainte-Croix. Récemment, comme municipale de la Culture, et d’entente avec ses collègues, elle a repris la direction du Musée de mécanique d’art et du patrimoine de Sainte-Croix pour remplacer temporairement la directrice titulaire.

Stratégiquement, le PLR ne pouvait pas renoncer à se lancer dans la course. Être élu à deux ans des élections générales constitue une légitimité à la poursuite du mandat, même si un vote populaire laisse toujours la porte ouverte à un bouleversement. Rachel Gueissaz a fait ce raisonnement: «Après avoir réfléchi quelques jours, j’ai décidé de me lancer maintenant, l’envie et la disponibilité étant là. L’engagement pour la région, je l’ai depuis plusieurs années. J’ai beaucoup apprécié de travailler avec Cédric Roten qui a été rassembleur et fédérateur. Il s’est beaucoup engagé pour porter nos projets et a contribué à me faire aimer la fonction. J’aurais du plaisir à continuer dans cette ligne.»

Le PLR «met le paquet»

Le PLR semble déterminé à se donner les moyens de mettre un terme à une syndicature socialiste qui dure ans depuis 17 ans, d’abord avec Blaise Fattebert, puis Franklin Thévenaz et Cédric Roten. Samedi, pour soutenir sa candidate à l’issue de l’assemblée générale, avec Patrice Bez à sa tête, il avait «mis le paquet». Un repas de soutien a en effet vu la participation du conseiller aux Etats Pascal Broulis,  de la conseillère d’Etat PLR Christelle Luisier, du conseiller d’Etat PLR Frédéric Borloz et de la conseillère d’Etat Le Centre Valérie Dittli.

L’enjeu politique semble pourtant presque relever de la symbolique, dès lors que la droite est majoritaire en Municipalité comme au Conseil communal et que la Municipalité semble vivre une entente parfaite illustrée par un profond respect des uns pour les autres. Comme en témoigne d’ailleurs le renoncement du PLR et de l’UDC à contester le siège socialiste devenu vacant avec la démission de Cédric Roten.

L’importance d’avoir un choix

La concurrence avec ses collègues, Rachel Geissaz s’en réjouit: «C’est important qu’il puisse y avoir un choix. La population doit pouvoir décider qui elle voit réellement dans ce rôle, quelle personne elle voit pour porter les projets de notre commune et de notre région.»

Lorsqu’on lui demande quels sont ses atouts, Rachel Gueissaz parle de son engagement de logue date pour la région, de son fort engagement dans les sociétés locales et sa capacité à prendre les choses à bras-le-corps : «Dès qu’il y a un nouveau projet, un défi, je ne dis pas non, je ne me retire pas, bien au contraire. Proche de la population, les gens me connaissent. C’est aussi le cas de mes deux collègues. Reste à savoir au niveau de la notoriété qui est plus présent sur le Balcon du Jura. Je vis à Sainte-Croix, je travaille à Sainte-Croix, je consomme à Sainte-Croix.»


A cœur de défendre sa région

Parmi les dossiers qu’elle aura à cœur de défendre, Rachel Geissaz cite le plan directeur touristique quatre saisons. «Attendu depuis des années, nous devons maintenant le finaliser et nous donner les moyens de faire venir des gens à Sainte-Croix, touristes et habitants. Nous sommes arrivés à franchir progressivement la barre des 5000 habitants tout en évitant une explosion démographique comme certaines communes de plaine. C’est vital pour l’essor de notre commune. En ce sens, faire aboutir notre plan d’affectation communal relève de la plus grande importance. Nous devons continuer à exister sur la carte du canton et développer notre offre en matière de transports publics. Rester attentifs au futur de notre école technique, même si la médiatique est sauvée. Cette école est importante pour l’économie locale, pour nos commerçants, pour notre image et c’est celle qui nous donne la légitimité d’avoir une cadence à la demi-heure sur la ligne Yverdon Sainte-Croix. Et même si ces jeunes ne viennent pas habiter ici, ils découvrent notre région, ce sont nos ambassadeurs. »