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Regroupés pour mieux se dévoiler

25 juillet 2018 | Edition N°2296

Les sociétés yverdonnoises de tir se réuniront, le samedi 18 août au stand de Floreyres, pour présenter leurs disciplines respectives lors d’une journée découverte ouverte au public.

 

«Maman, papa, ma décision est prise: je vais rejoindre les jeunes tireurs!» En entendant cette phrase tout droit sortie de la bouche de leur progéniture, plus d’un parent se sont retrouvés au mieux embarrassés, au pire complètement paniqués. «Les adolescents qui rejoignent les jeunes tireurs sont nombreux dans la région, explique Michel Regamey, président du Groupement des sociétés yverdonnoises de tir sportif. Ce n’est pas un hasard si, l’an dernier, lors de notre première journée découverte, les familles représentaient plus de la moitié des curieux. On veut être là pour leur montrer très objectivement en quoi consiste la pratique de nos disciplines.»

Une volonté de rassurer

Devant le succès de leur première édition, les trois sociétés de tir sportif de la ville – les Pistolet-Carabiniers, le Tir sportif yverdonnois et le Tir sportif à la carabine à 10m et 50m – ont décidé de remettre le couvert. Ainsi, réunies sous le nom de Groupement des sociétés yverdonnoises de tir sportif, les trois entités présenteront chacune de leur facette le samedi 18 août, de 14h à 18h, au stand de Floreyres.

«Par les temps qui courent, ce genre de journées sont devenues nécessaires, glisse Jean-Claude Cochet, président du Tir sportif. Les gens voient des drames liés aux armes à la télé, et leurs craintes sont complètement compréhensibles. Mais ici, on parle bien de sport, avec tout ce que cela comporte: entraînement, discipline, esprit de groupe et de compétition, etc…»

De g à dr: Yvan Robert (président des Pistolet-carabiniers), Jean-Claude Cochet (président du Tir sportif yvedonnois), Michel Regamey (président du Groupement des sociétés yvedonnoises de tir sportif), Jacques Dessemontet (président du Tir sportif à la carabine à 10 m et 50 m). © Michel Duperrex.

De g à dr: Yvan Robert (président des Pistolet-carabiniers), Jean-Claude Cochet (président du Tir sportif yvedonnois), Michel Regamey (président du Groupement des sociétés yvedonnoises de tir sportif), Jacques Dessemontet (président du Tir sportif à la carabine à 10 m et 50 m). © Michel Duperrex.

Quatre heures durant, chacun aura donc l’occasion de se faire sa propre idée, sous le regard avisé de plusieurs membres du groupement yverdonnois. «Si on veut toucher à tout – du tir au pistolet à 25m à celui au fusil à 300m, en prenant le temps de s’essayer à la carabine à 50m –, faire le tour des activités peut facilement prendre entre 1 heure 30 et 2 heures», prévient Michel Regamey, qui avait accueilli une septentaine de personnes il y a douze mois.

Tir sportif et tir plaisir

Dans une volonté d’être totalement complet, Laurent Lambercier, président du Centre tir, présentera également les activités de son club. «Le Centre tir se base autour de la notion de tir plaisir, une approche différente de la nôtre. Il sera également bien placé pour répondre aux questions liées au matériel, notamment. Dans l’optique de dévoiler le tir sous toutes ses coutures, on réfléchit aussi à inviter le club de tir à l’arc pour une future édition», lance encore Michel Regamey.

Outre la mauvaise presse, le Groupement des sociétés de tir sportif cherche également, par ces journées portes ouvertes, à lutter contre certains clichés. Oui, le tir peut être un vrai sport, requérant investissements et sacrifices pour percer. Et non, il ne s’agit pas d’une discipline vieillissante et vouée à disparaître. «La filière sport-études s’est beaucoup développée ces dernières années. Il existe une vraie voie de formation pour les tireurs romands.» Un créneau qui n’a pas encore été saisi par les régionaux. Reste que la vérité d’aujourd’hui n’est pas forcément celle de demain. Surtout si des vocations se créent le 18 août prochain.

Florian Vaney