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Renaud Stitelmann se lance à l’assaut du Pacifique
Renaud Stitelmann en action: une coquille de noix sur le Pacifique. DR

Renaud Stitelmann se lance à l’assaut du Pacifique

31 mars 2025 | Textes: Christiane Baudraz
Edition N°3919

Un tour du monde à bord d’un petit bateau en contreplaqué de 5,80 mètres, et pas une once de peur pour le sociétaire du Cercle de la voile de Grandson. La Mini Globe Race est partie pour un long périple en direction des îles Marquises.

La McIntyre Mini Globe Race vient de vivre un événement logistique unique: 15 voiliers ALMA Globe Race ont traversé l’Amérique centrale, de l’Atlantique au Pacifique, pour attaquer la plus difficile des étapes de leur tour du monde. Après une première épreuve de 1200 milles nautiques entre Antigua et Panama, les concurrents ont dû relever un défi logistique de taille: le transport terrestre des voiliers ALMA Globe 580.

Trop lents pour emprunter le canal de Panama,  les voiliers de 5,80 mètres ont évité des frais de remorquage maritime colossaux: 55 000 euros.

Comment? En étant transportés sur remorque à travers la jungle panaméenne. Un périple de 100 kilomètres semé d’embûches: pannes mécaniques, crevaisons, grève nationale et singes farceurs sur le bord de la route.

Un parcours qui a nécessité plus de trois heures pour chaque bateau et a décalé le départ d’un jour. Mais le 25 mars, c’était enfin le grand départ sous un soleil de plomb (33° C) et des vents de 5 à 10 nœuds, le long du canal de Panama. Cap sur la deuxième étape: 7200 milles dans le Pacifique jusqu’aux Fidji, la plus longue des cinq étapes de cette incroyable aventure en solitaire.

La route vers les Fidji s’annonce longue et incertaine. Les voiliers se dirigent vers les îles Marquises, mais le voyage dans l’immensité pacifique sera un véritable test de patience et de stratégie: vents capricieux, courants puissants et zones de calme équatorial. Les skippers devront faire preuve de discernement pour gérer les conditions difficiles, notamment près des îles Galapagos, où les décisions de navigation seront cruciales.


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En tête de la flotte avec l’Australien Daniel Turner, Renaud Stitelmann file entre 4 et 5 nœuds.  La flotte est actuellement à 400 milles au sud-est de Panama-City, en route vers la zone des calmes équatoriaux près des îles Galapagos.

En attendant de capter les alizés, les navigateurs affrontent des vents instables et des grains qui pimentent leur périple. Un défi de taille, mais pour ces aventuriers, ce n’est que le début. La route est longue, semée d’embûches, où chaque mille parcouru est une victoire. C’est une épopée qui force le respect et l’admiration !


Les grandes étapes de cette traversée de 7200 milles :

4700 milles vers les Marquises (escale de 8 jours): traversée de l’équateur avec des courants forts et des vents légers, avant l’arrivée des alizés du sud-est.

500 milles jusqu’à Papeete, Tahiti (escale de 7 jours): quelques difficultés d’amarrage sont à prévoir en pleine saison touristique.

1500 milles jusqu’à Pangai, Tonga (escale de 8 jours): une navigation dans l’archipel d’Ha’apai, avec de possibles rencontres avec des baleines.

500 milles jusqu’à Vuda Marina, Fidji (arrivée fin juin): une pause bien méritée de trois semaines avant la troisième étape vers Le Cap, en Afrique du Sud.

Partie en février d’Antigua, après une transat qualificative, la Mini Globe Race se déroule en cinq étapes, parfois entrecoupées de quelques escales. Le retour à Antigua est prévu au mois de mars 2026.