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Retour à la case départ
Antonio Marchesano (à g.) et Yverdon Sport ont été punis par le réalisme des Zurichois, samedi. Gabriel lado

Retour à la case départ

14 avril 2025 | Textes: Lucas Panchaud
Edition N°3927

YS a manqué une occasion en or de prendre ses distances dans la course au maintien, en s’inclinant samedi à domicile contre Grasshoppers (1-2).

Certains diront que c’était le match à ne pas perdre, d’autres, plus convaincus des progrès réalisés par Yverdon Sport depuis l’arrivée de Paolo Tramezzani sur son banc, diront que c’était celui qu’il fallait gagner.

Le constat, au coup de sifflet final, ne laissait cependant aucune place au débat: les Verts, en s’inclinant devant leur public contre Grasshoppers (1-2), leur principal concurrent dans la lutte pour le maintien en Super League, venaient de perdre une bataille majeure.

Mais les Nord-Vaudois, bien qu’ils aient probablement laissé filer leur dernière chance d’afficher une avance confortable au classement sur les Sauterelles, et par extension Winterthour, toujours lanterne rouge, avant d’entamer le tour de relégation, n’ont pas rendu les armes pour autant.

Le paradoxe Yverdon Sport

Cet YS-là a deux visages. Longtemps cantonné à ne marquer des points que lorsqu’il évoluait dans son jardin, au Stade municipal, le club de la Cité thermale s’est découvert ce printemps la faculté de bousculer ses opposants hors de ses bases, notamment des prétendants sérieux au titre de champion de Suisse. À l’image de la victoire acquise face à Servette ou du match nul obtenu une semaine plus tôt au Wankdorf, les Verts ont prouvé qu’ils pouvaient venir titiller les meilleures formations du pays, tout en affichant un visage conquérant.

Le revers de la médaille est toutefois lourd à porter, et il réside autant dans le fait que Marley Aké et les siens ont, d’abord, toutes les peines du monde à enchaîner les victoires, que dans le fait que Grasshoppers a démontré samedi autant, si ce n’est plus, d’envie de sauver sa place à cet échelon, dans ce duel de mal classés où les Zurichois avaient tout à gagner, et les Nord-Vaudois, presque autant à perdre.

Dos au mur

Alors forcément, en parcourant le classement après cette 32e journée, il peut être légitime de se demander ce qui a véritablement changé à Yverdon depuis la trêve hivernale, où les coéquipiers d’Anthony Sauthier étaient encore en position de non-relégables.

Comptablement, cette défaite contre GC n’est, certes, de loin pas la meilleure affaire que les Yverdonnois pouvaient réaliser, c’est une évidence. Mais dans le contenu proposé, YS a été supérieur à son adversaire. Et avec un peu plus de chance (Varol Tasar a touché le poteau avant la mi-temps) couplée à un brin de lucidité supplémentaire à la conclusion d’actions de jeu parfois joliment construites, les locaux auraient pu, auraient dû, au moins récolter un point de ce match qui en valait, dans les têtes, six.

La seule vérité cependant, demeurera toujours celle montrée par le tableau d’affichage au coup de sifflet final. Alors, au moment d’aller affronter Bâle, leader, au Parc Saint-Jacques lundi prochain (16h30), Antonio Marchesano et ses coéquipiers seront barragistes, et, sans un nouvel exploit de leur part, le seront toujours lorsque le tour de relégation commencera, au début du mois de mai. Là où chaque duel aura des airs de finale, là où chaque point comptera, plus que jamais.