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Réunion autour de la santé des aînés

5 octobre 2016 | Edition N°1842

Yverdon-les-Bains – La salle de La Marive a accueilli, hier, le 4e Symposium de psychiatrie de l’âge avancé. Les 400 acteurs présents ont échangé sur leurs expériences, leurs stratégies et leurs idées dans un domaine où les défis abondent.

Christian Weiler aux commandes d’un fauteuil roulant à chenilles, dont le centre de vacances pour personnes âgées et handicapées es de la Grand’Borne s’est équipé. ©Ludovic Pillionel

Christian Weiler aux commandes d’un fauteuil roulant à chenilles, dont le centre de vacances pour personnes âgées et handicapées es de la Grand’Borne s’est équipé.

Les intervenants se succèdent à un rythme élevé sur la scène de La Marive en ce mardi matin. Devant une salle comble, une conférencière évoque le thème «démence et capacité de discernement», sur lequel elle a réalisé son travail de Bachelor, tandis que les secondes s’égrainent sur un écran de présentation placé derrière elle, temps de parole limité oblige. Après cinq minutes, la jeune femme cède sa place à deux représentantes d’une résidence valaisanne venues dévoiler, dans les grandes lignes, le concept de soins innovants en matière de démence développé dans leur fondation.

Le domaine de la santé doit faire face au vieillissement des baby-boomers, nés entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le milieu des années 60. Ce que d’aucuns qualifient de «tsunami gris» génère de nombreux défis auxquels des événements tels que le 4e Symposium en psychiatrie de l’âge avancé, organisé hier pour la deuxième fois dans la Cité thermale, cherchent à répondre.

Le Symposium a rassemblé 400 participants à La Marive. Des demandes d’inscription ont d゙être refusées, pour ne pas dépasser la capacité de la salle. ©Ludovic Pillionel

Le Symposium a rassemblé 400 participants à La Marive. Des demandes d’inscription ont d゙être refusées, pour ne pas dépasser la capacité de la salle.

«L’enjeu est de savoir comment assimiler la pression sur les plans humain et économique», relève l’Yverdonnois Christian Weiler, membre de l’organisation de la manifestation en tant que trésorier de l’Association pour la recherche et la promotion en établissements gérontopsychiatriques (ARPEGE).

D’un exemple de jardin protégé aux Hôpitaux Universitaires de Genève à un exposé sur les conseils téléphoniques, en passant par l’évaluation de la détresse spirituelle chez la personne âgée, les sujets hétéroclites survolés dans la matinée pouvaient être abordés de façon plus approfondie, lors d’échanges informels, avant un après-midi qui faisait la part belle au Québec et à son Centre d’excellence sur le vieillissement.

Des soins anticipés

Christian Weiler souligne, à ce propos, les avantages des directives médicales anticipées, dont l’usage est très répandu au Canada. Ce document permet à toute personne majeure et capable de discernement de définir le niveau de soins qu’elle souhaite recevoir dans les cas où elle serait inapte à en faire la demande. «La possibilité existe aussi en Suisse, mais elle est très peu utilisée. Or, elle permet non seulement de respecter les choix du patient, mais aussi de gagner en cohérence et de diminuer les coûts, en évitant, par exemple, les examens inutiles», commente Christian Weiler.

 

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Ludovic Pillonel