Moussa Baradji (photo, en vert) a marqué son premier but chez les pros, dimanche lors de la victoire d’YS contre Winterthour. Boris Cespedes l’avait prédit.
On arrive au bout des arrêts de jeu, Yverdon Sport lance un dernier contre. Antonio Marchesano passe à deux doigts d’ouvrir son compteur sous les couleurs d’Yverdon Sport, mais Moussa Baradji a suivi. Arrivé de Serie C, en Italie, l’été dernier, le milieu de terrain de 24 ans inscrit son premier but chez les pros. C’est 3-0 pour YS dans le match de la peur. Le bonheur.
Moussa Baradji, voilà plus de trois mois que l’équipe ne gagnait pas. A quel point cette sensation manquait-elle dans le vestiaire?
Gagner était très important pour nous dans la course au maintien, comme nous l’a dit le coach. La situation ne nous inquiétait pas plus que ça, car on se trouvait dans une bonne dynamique depuis la reprise. On a cette fois su faire ce dont on n’avait pas été capables contre Zurich et Servette: marquer des buts.
Quelle était la recette pour y parvenir?
La détermination, la faim de vouloir ces trois points, de vouloir se maintenir le plus tôt possible.
Yverdon a beaucoup laissé le ballon à Winterthour. Etait-ce un choix?
Pas du tout, non. On s’est adaptés en voyant la physionomie du match. On leur a laissé le ballon et on a bien couvert les espaces, ce qui nous a permis de ramener les trois points à la maison.
Vos adversaires n’ont pas eu beaucoup d’occasions de but…
Parce qu’on a très bien défendu. Il faut féliciter toute l’équipe et le coach pour cela.
Vous avez évoqué avant la bonne dynamique. Sentez-vous vraiment une nouvelle énergie au sein du groupe?
Oui, il y a une très bonne énergie, et on le démontre sur le terrain, on ne lâche rien jusqu’à la fin, même si à Zurich on a flanché. Contre Servette, on a subi, mais on n’a rien lâché, et là, contre Winterthour, ça a fini par payer.
Comment expliquer cette évolution par rapport à avant la trêve?
Il est vrai qu’auparavant on n’avait pas tant d’occasions et de réussite que ça. Depuis que le nouveau coach est arrivé, on travaille beaucoup devant le but, et je pense que la réussite vient de là. Il a ramené une très grande énergie, et c’est ce qu’il nous fallait.
Qu’avez-vous ressenti en marquant le 3-0?
Ah, ce fameux but! Boris Cespedes me répétait la veille que j’allais marquer. Le matin, je me suis réveillé avec une énergie incroyable. J’ai d’ailleurs écrit à Ahmedin Avdic que j’allais mettre un but et, quand c’est arrivé, j’ai ressenti beaucoup d’émotion. Il s’agit de mon premier but chez les professionnels.
Et en tant que milieu de terrain, vous étiez au bon endroit à la 93e pour prendre un rebond!
Je ne sais pas moi-même comment je suis arrivé là-bas, mais j’y étais!
