La Spartan Race a réuni un nombre record d’adeptes de défis physiques, entre vendredi et samedi, sur le Balcon du Jura. Avec une épreuve nocturne qui a fait son effet.
Le jour, la nuit, la chaleur, l’obscurité: rien n’a fait faillir la motivation des 5600 athlètes de tous niveaux ayant pris le départ de la 4e édition de la Spartan Race de Sainte-Croix.
Escalade, rampe, adresse, endurance et force. Il a fallu au Français Jérémie Gachet s’armer d’un peu de tout pour venir à bout des 25 obstacles qui jonchaient le tracé du parcours élite, long d’une dizaine de kilomètres.
Le Mégevan s’étonnait presque de franchir la ligne d’arrivée en pole position, sous un soleil de plomb: «Je n’étais pas forcément très bien préparé, mais je dois dire que du haut de mes 47 ans, ce format plus court et plus intense me correspond beaucoup mieux. Et avec de tels paysages, cela donne envie de revenir ici à Sainte-Croix.»
Un «presque» régional
Le Français a été suivi de près par Manuel Dufaux, un habitué des podiums sur le Balcon du Jura, qui s’est emparé de la 2e place, après avoir obtenu la médaille de bronze lors des deux précédentes éditions. «C’est un résultat satisfaisant pour ma part, même si les températures nous ont fait un peu de mal», souriait l’habitant de Noville, dans l’aire d’arrivée. Et de reprendre: «Au fil des années, cette étape est devenue un rendez-vous presque incontournable pour moi, d’autant plus que cela fait partie de mon programme en tant que membre de l’équipe de Suisse de Spartan.»
Car Manuel Dufaux participe à des courses de ce type aux quatre coins du monde, où il porte l’étendard de la nation, courant lors d’événements estampillés au nom de la franchise. Une façon pour ce coach sportif de se faire un peu de publicité. Le prochain grand voyage prévu pour le Chablaisien? «Une manche des championnats du monde, aux Etats Unis, dans l’état de Virginie.» Ce sera au mois d’octobre, et l’occasion pour lui de rebondir sur sa jolie performance du week-end écoulé, lui qui faisait partie des «régionaux» de l’étape.
Mais tous les sportifs n’avaient pas l’ambition de briller à l’international et chacun a pu se réjouir de la satisfaction d’avoir dépassé ses limites, au moment de franchir le fameux rideau de flammes.
«Quelque chose de magique»
Pour la première fois en Suisse, une épreuve nocturne a vu le jour lors de cette cuvée 2025. Et selon Alexis Carrara, qui codirige la société Gorlla Inc., en charge de l’organisation, ça a été une réussite. «Nous sommes toujours à la recherche de nouveautés, et celle-ci s’est avérée être une belle initiative. Nous n’avons eu que des bons retours. Voir les participants s’élancer au crépuscule, ça avait quelque chose de magique.»
Rendez-vous les 12 et 13 juin 2026 pour revivre pareille féerie.