Yverdon-les-Bains – Camper dans un endroit inspirant le calme et permettant aux enfants de s’ébattre est très tendance. Les campings de la région ont fait le plein.
Les élèves de Suisse alémanique ont repris le chemin de l’école et ceux de Suisse romande les suivent ou les suivront en ordre dispersé ces prochains jours. Dans le même temps, les campings de la région se vident progressivement, même si de nombreux estivants profitent encore de la chaleur actuelle. Pour les campings de la région, même s’ils ne ferment leurs portes qu’en septembre, l’heure est au bilan : radieux. Car le sourire des gérants et gardiens est plus parlant que les chiffres des nuitées, qui seront connus ultérieurement.
«C’est une belle saison, avec un mois de juin exceptionnel et un mois de juillet plus mitigé. Nous avons réalisé plus de nuitées que l’an dernier, grâce au mois de juillet, qui était déjà excellent », commente Jaime Montaldo, en l’absence de son épouse Margot, gérante du Camping des Iris, à Yverdon-les-Bains.
A quoi peut-on attribuer cette excellente fréquentation ? «Je crois que les gens restent plus en Suisse. Et les Européens, qui s’inquiètent pour leur sécurité, y viennent aussi plus nombreux. A Yverdon-les-Bains, nous avons eu beaucoup de Hollandais et d’Allemands. On a aussi de plus en plus de gens qui reviennent d’une année à l’autre», relève l’ancien responsable camping du Touring Club Suisse (TCS).
Camper sans contrainte
Au Camping des Iris, qui affiche quatre étoiles de niveau supérieur, les «locatifs» -septante lits au total- font un tabac. «Tout était loué à la mi-mai», souligne Jaime Montaldo. Ces tentes totalement équipées permettent aux adeptes du camping de se libérer des contraintes de transport et de montage.
A Yverdon-les-Bains comme ailleurs, les Suisses alémaniques, campeurs patentés ou cyclistes de passage, sont très nombreux. Gérant du Camping des Pins, près de Grandson, Sébastien Bauen dresse le même constat que ses collègues : «Ici, nous avons surtout des gens de la région et des Neuchâtelois, soit 70% de Romands et 30% de Suisse alémaniques. J’ai été surpris par le nombre de personnes de passage qui se déplacent à vélo.»
Les campeurs d’outre-Sarine préfèrent clairement la rive sud du lac de Neuchâtel. Au VD8 d’Yvonand, ils représentent le 90% de la clientèle -ils proviennent de Zurich, Bâle et Berne-, selon Alain Blanc, administrateur du Camping club d’Yverdon. Cette association, fondée en 1949, gère aussi, outre ce site de 650 places -l’un des plus importants du pays-, le Camping des Cluds (Bullet) et celui du Pécos, à Grandson. «C’est une bonne saison. On note toutefois que la clientèle de passage est plus mobile. On constate une baisse de la durée moyenne du séjour. Cela augmente sensiblement la charge administrative », note Alain Blanc.
Cet aspect ne touche que peu le Pécos, à Grandson -on n’y dénombre que quinze places de passage- et le Camping des Cluds (septante places de résidents, trente pour le passage). Ce dernier est ouvert hiver comme été. «Cet été, nous avons eu beaucoup de Français et de Suisses, mais moins d’Allemands et de Hollandais qu’en 2016. Ils viennent découvrir le Chasseron et le Creux du Van», souligne le gardien Jean-Claude Dauwalder.
Une toute bonne année à La Menthue
Pour le Camping de la Menthue, que gère l’Association des intérêts d’Yvonand, cette année est à marquer d’une pierre blanche, ou de l’olivier, symbole de paix, que le président Bernard Krieger a tenu à placer dans l’aire de réception. En effet, l’association a investi près d’un million et demi de francs pour construire de nouvelles installations sanitaires et un nouveau bâtiment de réception. Les résidents -130 des 300 places- disposent de leur propre accès aux sanitaires et à l’aire de stationnement avec un même badge.
«C’est une très bonne saison. Nous avons eu un passage important de camping-cars et pas mal de cyclistes. Mais la durée du séjour est de plus en plus courte. Nous avons même eu un couple de New York. Ils sont venus pour une nuit et sont restés la semaine», commente Bernard Krieger. On relève une proportion de 60% d’Alémaniques parmi les résidents.