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Sandrine Bornand, une volonté de fer au service de sa passion

7 juillet 2016 | Edition N°1780

Volleyball – La blonde de Valeyres-sous-Rances est revenue de blessure pour enchaîner les titres et participer aux Jeux des universités européennes.

Sandrine Bornand est rayonnante. Sa deuxième partie de saison a été exceptionnelle. Et ce n’est pas fini! © Michel Duperrex

Sandrine Bornand est rayonnante. Sa deuxième partie de saison a été exceptionnelle. Et ce n’est pas fini!

Comment terminer en beauté une saison tronquée par une blessure qui nécessite trois mois de soins? Sandrine Bornand a la formule: avoir une forte tête, faire preuve d’abnégation, travailler dur et compter sur un brin de chance. Depuis son retour à la compétition, à la toute fin janvier, la joyeuse volleyeuse de Valeyres-sous-Rances enchaîne les succès. Cerise sur le gâteau, la semaine prochaine, elle participera aux Jeux des universités européennes, en Croatie.

La Nord-Vaudoise a un parcours qui détonne un peu. Sa discipline, elle l’a connue vers 12 ans au sport fac’, avant de faire un peu de volley détente avec ses parents. D’Orbe, elle file ensuite à Yverdon, décrochant un titre vaudois M23 au passage. A l’été 2013, elle rejoint Cheseaux, son club actuel, dans lequel elle franchit palier par palier, jusqu’à bénéficier de quelques minutes, ci et là, en LNA, la saison écoulée.

L’exercice passé a, toutefois, été écorché par une longue pause sans ballon, consécutive à une blessure contractée en automne et une opération. Une période que l’Hirondelle a passé avec une seule idée en tête: revenir pour les Championnats de Suisse M23, prévus en février. «Mon médecin m’a dit que je n’y arriverai pas, je lui ai juré que oui», lance la grande blonde. Courageuse, la volleyeuse de 19 ans s’est rendue à presque tous les entraînements de son équipe, devant se contenter de travailler sa condition physique, pendant que ses coéquipières jouaient.

Un investissement sans faille qui a payé. Pour son retour sur le terrain, elle a été longuement applaudie par le public du VBC Cheseaux, après l’annonce du speaker. «Un moment fort.» Quelques jours plus tard, pour les Championnats de Suisse, à Dorigny, elle s’est retrouvée titulaire. Malgré la «trouille», les jeunes de Cheseaux ont battu Lugano, qui aligne cinq Italiennes, en finale, au terme de deux jours de matches intensifs. Sandrine Bornand est rassurée. Mieux, elle est confortée: «Ça m’a donné envie de m’accrocher. J’ai compris que c’est ce que je veux faire.» Elle est revenue plus déterminée. «J’ai tendance à tout vouloir tout de suite, reconnaît-elle, après avoir dû se montrer patiente. Cette période m’a permis de me rendre compte que j’ai besoin du volley.»

L’excellente deuxième partie de saison s’est poursuivie avec l’équipe de 2e ligue de son club -Sandrine Bornand a fait le double championnat-, titrée sans perdre un match. Etudiante à la Haute école de gestion, à Yverdon -elle a aménagé ses cours pour pouvoir s’entraîner-, elle a également été sélectionnée pour participer aux Championnats de Suisse universitaires avec l’Uni de Lausanne, qui a droit à trois jokers pêchés dans d’autres écoles, au mois de mai. La centrale, qui se reconvertit peu à peu au poste d’oppo, a une fois encore fait partie du six de base. Les Lausannoises -en fait, que des filles qui jouent dans les différentes équipes de Cheseaux- ont remporté le titre, à Berne.

Il y a une semaine, Sandrine Bornand a resigné à Cheseaux, où elle se sent bien, pour la LNA. «Il est possible que je jouerai encore des matches en 1re ligue ou en LNB, aussi», signale-t-elle. Mais sa saison n’est pas encore terminée. A présent, il y a Zagreb. Elle sera la plus jeune de l’équipe de l’Unil à ces Jeux. «C’est la première fois que je me rends à l’étranger pour le volley, glisse-t-elle, ravie. Pour l’instant, je ne réalise pas encore qu’on va y aller (réd: en train, un voyage de 14 heures!), qu’on va affronter les meilleures nations européennes. Les choses vont devenir plus concrètes ces prochains jours. Je suis toujours angoissée de jouer devant du public. Je pense que je vais très mal dormir!» Mais vivre une expérience qui lui permettra de grandir, encore.

Zagreb-Rijeka 2016

L’édition 2016 Jeux des universités européennes se déroulera en Croatie, à Zagreb et Rijeka, du mardi 12 au lundi 25 juillet. Quelque 5000 sportifs provenant de 45 pays et de plus de 300 universités sont attendus. 21 disciplines sont au programme, dont le volleyball et l’aviron, où des Nord-Vaudois seront engagés.

Manuel Gremion