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Sébastien Barberis: «Je suis prêt à m’investir dans le foot nord-vaudois»

18 janvier 2019
Edition N°2417

L’ancien milieu de terrain du FC Bâle est établi dans la région et entraîne les juniors D du FC Champagne Sports. Des jeunes auxquels il transmet sa passion et ses valeurs avec conviction, lui qui se dit à l’aise dans le rôle de formateur.

Des juniors d’Etoile Carouge et du Lausanne-Sport à directeur sportif au FC Bulle, en passant par une carrière professionnelle qui l’a mené au FC Bâle et au Servette FC, Sébastien Barberis a bourlingué. Multiple champion de Suisse (un titre avec le club genevois en 1994 et trois avec son homologue rhénan, de 2002 à 2005), l’homme de 46 ans transmet à présent sa passion pour le ballon rond dans la région, au FC Champagne Sports plus précisément. L’ancien milieu de terrain et fils du célèbre technicien Umberto Barberis y officie en tant qu’entraîneur des juniors D, où évolue le garçon de son amie.

Sébastien Barberis, votre parcours vous a notamment conduit au FC Bâle entre 1997 et 2005. Quels souvenirs en gardez-vous?

J’ai débarqué à Bâle alors que le club n’était pas encore ce qu’il est devenu aujourd’hui. L’arrivée de la présidente de l’époque, «Gigi» Oeri, et de Christian Gross a tout changé. Outre le fait de compter sur des moyens supplémentaires, une véritable culture de la gagne s’est formée au sein du club. Le projet s’est véritablement concrétisé au début des années 2000, avec notre parcours européen en Ligue des Champions. Affronter des joueurs de classe internationale comme Henrik Larsson, du Celtic Glasgow, ou Steven Gerrard, de Liverpool, restera à jamais un grand souvenir.

Cette époque-là, les jeunes joueurs que vous entraînez n’étaient même pas nés pour pouvoir la vivre. D’ailleurs, pourquoi avoir choisi de vous occuper de juniors plutôt que d’actifs?

Partager mon expérience avec les enfants m’intéresse et me stimule. C’est lors de mon passage à Bulle que je me suis rendu compte que ma personnalité et mon caractère s’adaptent plus à ceux-ci. Cela dit, je souhaiterais, plus tard, entraîner des plus grands et pourquoi pas une équipe de haut niveau. Je suis d’ailleurs en train de faire mes diplômes d’entraîneur à Echallens.

Qu’essayez-vous d’inculquer à vos juniors?

Je passe du temps à évoquer l’humilité, l’abnégation et le respect de soi et de l’autre. Ce sont des valeurs que j’ai apprises tout au long de mon parcours, notamment au FC Bâle. Elles sont valables autant pour le football que dans la vraie vie, c’est pourquoi j’insiste énormément sur ces points.

La première équipe de Champagne, qui évolue en 2e ligue, pointe au 10e rang à mi-championnat. Cela constitue-t-il une déception?

Bien sûr, le club aurait aimé voir la «une» jouer les premiers rôles. Maintenant, tout n’est pas à jeter après ce premier tour. L’équipe est jeune et a le potentiel pour monter en 2e ligue interrégionale ces prochaines années. L’effectif a été considérablement régionalisé, ce qui est positif également. Mais il faut s’armer de patience. Le but n’est pas non plus de monter pour redescendre la saison suivante.

Vous êtes né en Valais et avez vécu sur Lausanne et sur la Riviera notamment. Comment vous sentez-vous dans le Nord vaudois?

A vrai dire, avant de m’installer ici, je ne connaissais pas du tout la région. A mon arrivée à Orges, j’y ai découvert un endroit magnifique avec le lac, le Jura et la campagne. Depuis, je me suis installé à Fontaines-sur-Grandson. Aujourd’hui, je m’y sens comme à la maison. Surtout, on retrouve ici des personnes qui sont attachées à leur terre et à leurs valeurs. Et cela se retrouve dans la manière dont les gens voient le football.

C’est-à-dire?

Dans la région, on rencontre des gens qui apprécient particulièrement ce sport et qui ont envie de créer quelque chose avec. Il y a une véritable culture du travail. Néanmoins, je remarque que les clubs ne collaborent pas assez entre eux au niveau des juniors notamment. Une entente doit se mettre en place afin de développer le football à la base, la pointe de la pyramide étant le club phare régional: Yverdon Sport. De mon côté, je suis prêt à encore plus m’investir dans le football nord-vaudois.

YS milite depuis maintenant une saison et demie en Promotion League. Quel regard portez-vous sur le club et sa progression?

Il doit tirer le football de notre région vers le haut. Et sa place n’est assurément pas la sienne en troisième division suisse. Le Nord vaudois a besoin d’Yverdon Sport en Challenge League, ce qui profiterait à tous les clubs et aux regroupements juniors des environs.

 

Benoît Jeanmonod