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Ses septièmes Mondiaux en dix ans

30 septembre 2013

Cyclisme – Danilo Wyss a terminé à la 53e place de la course en ligne des Championnats du monde de Florence, rendue fort difficile par des conditions météo exécrables. La Région a suivi l’épreuve sur place en compagnie des parents de l’Urbigène.

Danilo Wyss franchit la ligne d’arrivée. Ce qui n’a pas été le cas de tous les coureurs au départ, loin de là.

«Je suis satisfait de ma course, confie Danilo Wyss à l’issue de l’épreuve. Je suis tombé après trente kilomètres, mais la chute a été légère. De plus, j’ai réussi à accompagner Fabian Cancellara jusqu’à l’avant dernier tour, alors que l’on m’avait demandé de travailler en début de parcours.» Dans le camp suisse, toutefois, la déception est perceptible. «Malheureusement, Fabian Cancellara n’avait pas les jambes pour accompagner les meilleurs grimpeurs dans la dernière bosse», explique Danilo Wyss.

Du côté de ses parents Claire- Lise et Samuel Wyss, la satisfaction est également de mise. Au départ de la course à Lucca, ville de la banlieue de Florence, ils disaient en choeur : «Nous ne sommes pas inquiets. Nous espérons que Danilo pourra faire le travail qui lui est demandé. Et s’il était classé, cela serait la cerise sur le gâteau.» Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont été entendus. Avant le départ, le camion des Suisses était garé à côté de celui de l’équipe d’Italie. Aux encouragements, même Fabian Cancellara n’a pas fait le poids. Au passage de Danilo, Samuel Wyss échange avec son fils un geste de tendresse paternelle et lui souhaite le meilleur, avec les cinq lettres de circonstance.

Suivre la course en voiture privée n’est pas une mince affaire. Samuel Wyss aurait aimé voir le peloton sur la première bosse. Mais là, pas question de tromper la vigilance des Carabinieri.

De surcroît, la pluie en Italie est aussi fervente que les tifosi, au point qu’elle a suivi les coureurs sur tout le parcours. «Ce sont les pires conditions que nous avons rencontré sur des Championnats du monde», s’exclame Claire Lise Wyss. Depuis Hamilton au Canada en 2003, avec son époux, elle a suivi son fils sur six des sept Mondiaux auxquels il a participé. Outre la traversée de l’Atlantique, le couple a voyagé en Autriche, en Allemagne, en Espagne et en Italie deux fois. Ils se sont abstenus quand la course a eu lieu en Australie.

Durant trois tours, nous avons pu suivre les coureurs au sommet de la première bosse du circuit final. Là, nous avons vu davantage Danilo Wyss, sur l’écran de TV d’un café noir de monde. A un moment donné, nous nous demandions pourquoi Danilo levait le bras ? La réponse est tombée à la fin du parcours : «Je réclamais un changement de vélo pour Fabian Cancellara», explique Danilo Wyss.

La Suisse se voyait gagnante, mais, sur la ligne d’arrivée, la fête a été ibérique, avec la première place du Portugais Rui Alberto Faria Da Costa, champion du monde et vainqueur du Tour de Suisse 2013. Il était suivi des Espagnols Joaquim Rodriguez et Alejandro Valverde.

Pierre Blanchard