Simon Bovay, roi discret mais efficace
5 juin 2025 | Christiane BaudrazEdition N°La Région Hebdo No 14
Le sociétaire de La Matelote s’est adjugé le titre national en Finn, sur le lac de Constance, le week-end dernier, malgré une météo peu favorable.
Il ne fait pas de vagues, sauf quand il faut passer devant tout le monde. Simon Bovay, sociétaire de La Matelote d’Yverdon, a décroché avec calme et brio le titre de champion de Suisse de Finn, devant 57 concurrents venus de tous horizons, durant le week-end écoulé.
Le Grandsonnois a dû composer avec une météo capricieuse sur les eaux du lac de Constance: «Ce fut un jeu de patience pénible, confie le skipper. Deux jours à scruter le plan d’eau à la recherche du moindre souffle.»
Au total, quatre manches ont été courues, principalement dans de petits vents d’est. Et comme souvent dans ces circonstances molles, la moindre erreur pouvait coûter cher. Les trois premières manches se sont passées comme sur des roulettes pour le régional. Mais la dernière, elle, a bien failli tout faire chavirer: «Sur le dernier bord au portant, j’ai choisi une mauvaise option et j’ai perdu six places.»
Un moment de flottement, donc, mais l’avance glanée plus tôt a permis de sauver la mise: Simon Bovay l’a emporté, précédant au final d’un petit point le Tchèque Zdenek Gebhart, et de quatre l’Allemand Peter Ganzert.
Toujours aussi fair-play, le nouveau champion n’oubliait pas de rendre hommage au travail du comité de course: «Remarquable, dans des conditions pas simples.» Une victoire qui démontre parfaitement la solidité mentale et technique de ce marin discret, mais redoutablement efficace.
Cap sur les Mondiaux masters
Pas le temps de se reposer sur ses lauriers: direction maintenant Medemblik, aux Pays-Bas, où Simon Bovay s’alignera au départ des Championnats du monde masters de Finn, du 13 au 20 juin, aux côtés de plus de 300 coureurs venus de tout le globe.
Le vent souffle dans la bonne direction pour le Nord-Vaudois. Et s’il garde ce cap, on risque bien d’entendre son nom au-delà des rives helvétiques. Saura-t-il faire sien le vent du Nord?