Logo
Sous pression, il démissionne
L’élu Vert Olivier Di Prinzio démissionne pour ne pas créer du tort à son parti. DR/Yverdon

Sous pression, il démissionne

6 décembre 2024 | Jérôme Christen
Edition N°3847

Olivier Di Prinzio ne siégera bientôt plus au Conseil communal. L’élu Vert a annoncé hier à La Région qu’il démissionnait pour ne pas contraindre son parti à entamer une procédure d’exclusion qui mettrait de l’huile sur le feu et ferait une mauvaise publicité aux Verts.

Dans notre édition de mardi, il ne se voyait pourtant pas démissionner, dans la mesure où il se considère comme présumé innocent, dès lors qu’il a décidé de faire recours au Tribunal cantonal contre sa condamnation pour escroquerie à l’assurance sociale.  Par gain de paix, il a décidé de céder à la demande des Verts tout en précisant qu’il ne faut évidemment pas y voir un aveu de culpabilité.  Il précise également que des divergences de vue de plus en plus fréquentes l’ont aidé à faire ce choix.  «Cela fait un certain temps que je suis en porte-à-faux avec certaines approches de mon mouvement qui a pris un virage à gauche depuis l’alliance avec les élus de Solidarité&Ecologie. Certains ont une approche à tendance fascisante. »

Olivier Di Prinzio ajoute qu’il est attaché aux idéaux des Verts et ne veut pas les «enquiquiner» : «Ils n’ont pas besoin de ça. Je crains que – pour la section d’Yverdon-les-Bains – ce soit la Bérézina au prochaines élections communales. Je ne veux pas y ajouter une polémique à la suite de la démarche du comité de vouloir entamer une démarche d’exclusion si je ne démissionne pas. Je m’étonne qu’un mouvement qui se gargarise de déclarations relatives aux droits de l’homme et aux valeurs humanitaires se comporte comme tel avec à un de ses membres présumé innocent. »

Olivier Di Prinzio s’étonne également des reproches qui lui sont faits. Il conteste son refus de collaborer. Il affirme avoir reçu en début de semaine un courriel dans lequel la direction lui proposait de le rencontrer à mi-décembre ou début janvier. «Avant d’avoir eu le temps d’y répondre, j’ai été informé mercredi, après la parution d’un article dans La Région, que mon parti exigeait soudainement ma démission. Je m’étonne que Géraldine Dubuis, présidente des Verts du Nord vaudois n’ait pas cherché à me contacter pour me parler par téléphone.»