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Statu quo dans l’affaire du «Polonais»

15 octobre 2013

Près de trois ans après la découverte d’un corps nu et sans vie à Valeyres-sous-Montagny, la justice n’a toujours pas la moindre explication.

Le corps avait été retrouvé contre ce hangar, caché sous des palettes.

Décidément, l’enquête, menée par le premier procureur de l’arrondissement du Nord vaudois, Philippe Vautier, concernant les raisons qui ont conduit à la découverte du cadavre d’un ressortissant polonais, près de l’arrêt de train «La Brinaz », sur la ligne Yverdon-Sainte- Croix, est un véritable casse-tête.

Un corps nu, portant des traces de blessures faites à l’arme blanche, sur lequel, près de trois ans plus tard -la découverte du corps date du 27 octobre 2010- la justice ne sait que très -trop- peu de choses. Si ce n’est l’identité de la victime, un ressortissant polonais de 36 ans, que le déplacement d’enquêteurs de la Police cantonale vaudoise en Pologne, dans le cadre d’une première commission rogatoire internationale, ordonnée en novembre 2010, avait permis de déterminer. Ceci, notamment, sur la base du schéma dentaire du cadavre et l’interrogatoire de sa veuve, qui avait reconnu son époux sur la base d’une photographie de tatouage et d’une bague en or portant l’inscription «Agnieszka». Mais pas la moindre piste, pas la moindre explication, et encore moins de suspect, malgré une seconde commission rogatoire menée au début de l’année 2011.

Des éléments bien maigres que Philippe Vautier espérait pourtant pouvoir étoffer en interrogeant les travailleurs saisonniers polonais lors de leur retour dans notre région cette année (La Région Nord vaudois du 28.01.2013). «Malheureusement, cela n’a pas pu se faire pour diverses raisons. Et je n’ai pas de nouvel élément, ni en Suisse ni en Pologne, ceci, notamment, en raison du manque de réactions de la part de l’entourage de la victime», regrette le premier procureur, qui peine néanmoins à se résoudre à clore l’enquête. «Car j’espère toujours parvenir à trouver une piste, mais là, franchement, c’est vrai que je ne vois pas bien d’où elle pourrait venir.»

Raphaël Muriset