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Succès du train des frontaliers vers Vallorbe

15 février 2013

Vice-président de la Région Franche-Comté en charge de la mobilité, Alain Fousseret a pris hier le train des frontaliers pour rencontrer ses partenaires suisses. Il était bien entouré.

Stéphane Costantini, syndic de Vallorbe (au centre) est venu accueillir Alain Fousseret, vice-président de la Région Franche-Comté (à g), et Patrick Genre, maire de Pontarlier.

«Il y a déjà une bonne septantaine de personnes qui prennent ce train chaque jour. C’est un succès!» En descendant du train Pontarlier-Vallorbe, hier sur le coup de six heures, Alain Fousseret, vice-président de la Région Franche-Comté en charge de la mobilité, ne cachait pas sa satisfaction.

Ce service lancé le 10 décembre dernier, qui était utilisé par une vingtaine de voyageurs au début, suscite de plus en plus d’intérêt de la part des frontaliers. Et celui-ci devrait encore croître avec la campagne de communication -spots radio, affiches format mondial et prospectus- qui sera lancée ces prochains jours outre-Jura, à l’enseigne de «Sortez des bouchons!»

Communiquer

L’affiche de trois mètres sur quatre, qui sera bien visible sur les axes empruntés par les frontaliers, joue sur le contraste: la file des voitures à la douane de Vallorbe-Le Creux et un frontalier détendu dans le train.

Alain Fousseret est déterminé à encourager les frontaliers à utiliser les transports publics. Et il n’hésite pas à consacrer du temps à cette démarche.

En gare de Vallorbe, il a été accueilli par le syndic du lieu Stéphane Costantini et et le municipal Hervé Foretay. Puis il a poursuivi son voyage vers Lausanne, où il a rencontré des responsables des CFF et la conseillère d’Etat Nuria Gorrite.

Entreprises stimulées

De retour à Vallorbe, l’élu franc-comtois a participé à une séance organisée par l’Association pour le développement du Nord vaudois (ADNV) et son homologue de la vallée de Joux (ADAEV), consacrée aux problèmes de mobilité, et à laquelle ont été conviés tous les responsables des entreprises de la région de Vallorbe et de la vallée de Joux.

Les employeurs ont en effet tout intérêt à promovoir les transports publics et le covoiturage, deux variantes intéressantes susceptibles d’alléger le trafic automobile privé dans la zone transfrontalière. En effet, à destination, ce sont aussi les aires de stationnement qui sont soulagées.

Certains employeurs, à l’instar de Jaeger Lecoultre, offrent en priorité les places de parc aux collaborateurs qui se regroupent dans une voiture. Par ailleurs, des transports par autocar sont également organisés.

Développer le train

Hier matin à la gare de Vallorbe, les élus français -le maire de Pontarlier Patrick Genre était également du voyage-, évoquaient l’extension du service. Il s’agirait, dans un premier temps, de doubler la capacité.

Mais des frontaliers leur ont aussi demandé d’envisager des arrêts de ce convoi TER à Longeville et à L’Abergement-Sainte-Marie. «C’est une chose que nous allons négocier. Surtout qu’à Longeville, il y a de la place pour stationner les voitures», expliquait Alain Fousseret.

Autre revendication, la possibilité de mettre un service un train de retour plus tard dans la soirée. L’une des solutions serait d’autoriser les quelques personnes intéressées à monter à bord du TGV qui relie Vallorbe à Frasne à 19h.

Mais cela nécessitera une négociation avec Lyria, la société commune aux CFF et à la SNCF qui exploite les TGV Lausanne-Paris. Un billet TER coûte à peine plus de deux euros, alors que le même trajet en TGV s’affiche à 22 euros…

Rappelons enfin que le train des frontaliers coûte près de 500 000 francs par an, dépense supportée par la Franche-Comté (deux tiers) et le Canton de Vaud (un tiers).

 

TGV menacés dans l’Arc jurassien

Déjà 20 000 signatures

Les lignes TGV de l’Arc jurassien, plus particulièrement celle reliant Paris à Berne par Les Verrières et Neuchâtel, sont menacées. Selon Patrick Genre, maire de Pontarlier, la pétition lancée de part et d’autre de la frontière a déjà recueilli plus de 13 000 signatures sur le territoire neuchâtelois et près de 7000 dans le Haut-Doubs. Cette pétition devrait être déposée simultanément à Berne et à Paris début mars, à l’occasion d’une séance du conseil d’administration de Lyria, la société commune aux CFF et à la SNCF, qui exploite ces lignes.

Isidore Raposo