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Suisse – Serbie: la Nati a beaucoup à se faire pardonner

15 novembre 2024 | Texte : Laurent Ducret - ATS
Edition N°3832

Après quatre matches sans victoire et dix buts encaissés, la Suisse n’a pas le choix ce soir (20h45): elle doit battre la Serbie à Zurich pour conserver l’espoir de figurer toujours parmi les seize meilleures équipes de la Ligue des nations.

Un succès par trois buts d’écart contre la Serbie sera impératif si les Suisses ne veulent pas être confrontés à une sorte de mission impossible, lundi à Tenerife. Battue 2-0 par la Serbie le mois dernier à Leskovac, la Nati risque de se retrouver dans l’obligation de battre l’Espagne pour éviter la relégation directe en cas de succès étriqué ce soir. «Nous avons démontré il y a deux ans que nous étions capables de gagner en Espagne», lâche Murat Yakin, qui garde bien sûr en mémoire la victoire 2-1 à Saragosse du 24 septembre 2022.
Mais avant de songer à ce défi contre le champion d’Europe, la Suisse doit livrer la marchandise à Zurich dans un stade où elle n’a plus connu la victoire depuis dix-sept ans, où elle a aussi traversé les pires moments de son histoire, comme cette défaite 2-1 devant le Luxembourg en 2008. «Nous devons jouer ce match avec une très grande intensité. Mettre aussi beaucoup de verticalité dans notre jeu.» Le sélectionneur demandera à ses joueurs d’évoluer dans le même registre que lors du 1-1 contre le Danemark du 15 octobre dernier à Saint-Gall. «Si le but de Zeki Amdouni n’avait pas été refusé par l’arbitre, nous aurions encore une chance de lutter pour la 2e place du groupe, remarque Murat Yakin. Nous avons été lésés non seulement à Saint-Gall, mais aussi lors de nos deux premiers matches à Copenhague et à Genève contre l’Espagne. Il ne faut pas l’oublier.»
Ce discours de Calimero est recevable. Mais il ne tiendra plus si la Suisse se prend les pieds dans le tapis ce soir. Face à la Serbie, l’équipe de Suisse aura quand même beaucoup à se faire pardonner. Comme de ne pas avoir su surfer sur le formidable élan de l’Euro. Comme de ne pas avoir exploité une domination sans partage à Leskovac, lors de la première mi-temps face à des Serbes apathiques.