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Superviseur nommé pour les EHNV

19 janvier 2015

Afin d’apaiser les conflits relationnels au bloc opératoire d’Yverdon-les-Bains, le Conseil d’Etat a nommé un expert extérieur. Direction et syndicats s’en félicitent.

Compte tenu de l’importance des problèmes relationnels au sein de l’unité de soins des EHNV, le Canton a choisi de confier à un expert extérieur la mission d’accompagner la réorganisation du service. © Duperrex -a

Compte tenu de l’importance des problèmes relationnels au sein de l’unité de soins des EHNV, le Canton a choisi de confier à un expert extérieur la mission d’accompagner la réorganisation du service.

Surcharge de travail, problèmes relationnels, graves dysfonctionnements, collaborateurs proches du burn out. La situation au bloc opératoire de l’hôpital d’Yverdon-les-Bains était arrivée, en fin d’année passée, dans une impasse, à tel point que le personnel et les syndicats avaient tiré la sonnette d’alarme dans les médias. (La Région du 27 novembre 2014). Ni un audit, dont les conclusions allaient dans le sens des plaignants, ni des mesures organisationnelles décidées par la direction des Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (EHNV) n’avaient permis d’apaiser les tensions.

Un début de solution semble cependant avoir été trouvé avec la nomination par le Conseil d’Etat d’un superviseur extérieur, comme l’annonçait, vendredi soir, la RTS. Jeune retraité, le professeur François Clergue, ancien médecin-chef du Service d’anesthésiologie des Hopitaux universitaires de Genève (HUG), s’est vu confier deux missions principales: régler les différends entre les employés et leurs supérieurs hiérarchiques, ainsi qu’apporter son expertise dans la réorganisation et l’amélioration du service.

Satisfaction

Elément réjouissant, la nomination de François Clergue, dont le mandat devrait durer au moins six mois, est saluée tant par la direction des EHNV, que par les syndicats. «C’est clairement une aide qui devrait nous permettre de sortir de la crise», se félicite, ainsi, Jean-François Cardis, directeur général de l’établissement hospitalier. Pour ce dernier, la priorité est, aujourd’hui, l’apaisement du climat de travail «détestable». Il insiste néanmoins sur le fait que, «comme le Canton l’a confirmé, la sécurité des patients n’a jamais été mise en cause». A cet égard, le conseiller d’Etat Pierre-Yves Maillard a souligné, vendredi, qu’aucune plainte n’avait été déposée contre l’hôpital.

De leur côté, les syndicats sont également satisfaits. «De prime abord, cette mesure, qui arrive dans une période troublée, ne peut être perçue que positivement», commente Thierry Lambelet, secrétaire syndical chez Syna. Il se réjouit que la démarche du mois de novembre ait abouti à une réponse concrète de la part des autorités: «C’est enfin une réaction saine qui permet d’aller de l’avant». Il promet de rester attentif à la suite du processus.

Yan Pauchard