Sportive dans l’âme, Joyce Kalambay s’était lancé le défi de gravir le Kilimandjaro. Un voyage initiatique dont elle est ressortie avec des souvenirs pour la vie.
Dans la famille Kalambay, le sport est roi. Et c’est le cas aussi pour Joyce, la benjamine de la fratrie. Bien qu’elle possède aujourd’hui sa propre salle de sport (Kalambay Training) et soit active en tant que coach sportive indépendante, la petite sœur de Jessy, ancien joueur de tennis et Jason, jadis kick-boxeur, n’a de loin pas toujours été une vraie mordue de l’effort.
«J’ai toujours un peu touché à tout. Que ça soit de la randonnée, de la course à pied ou de l’équitation, mais sans vraiment avoir un véritable domaine de prédilection, glisse la sportive, qui a grandi à Grandson. Mon premier déclic est survenu à mes 19 ans, lorsque j’ai pris un billet d’avion direction la Thaïlande, pour aller y suivre un camp de boxe, où je suis finalement restée près de six mois.»
Un choix osé pour celle qui s’était lancée dans cette aventure pour se sentir mieux dans sa tête et dans son corps. «J’ai également bénéficié des conseils de mon frère Jessy, qui est lui-même coach sportif et qui m’a entraînée quelque temps. Ça m’a permis de voir le coaching de l’intérieur et j’ai vraiment adoré cette période-là», se rappelle la jeune femme.
Cette première aventure en a appelé d’autres, pour l’habitante de Giez, qui s’est découvert une soif grandissante pour les défis en tout genre.
«J’avais envie de me tester, de voir si j’étais capable de courir un marathon. J’ai finalement participé à celui de Rome en mars, révèle Joyce Kalambay. Ça a été long et difficile, surtout physiquement, car j’étais malade lors de la course, mais je suis finalement arrivée au bout.» La preuve qu’elle est habitée par une sacrée force de caractère
L’envie de se lancer à l’assaut du Kilimandjaro en juin était, en revanche, bien plus qu’un simple challenge sportif: «C’était avant tout symbolique, une façon pour moi de reconnecter avec mes racines, moi qui suis originaire du Congo et qui n’étais jamais allée en Afrique jusqu’à ce voyage. Et c’était aussi un message pour les jeunes et les femmes, pour leur montrer qu’il n’y a pas de limites.»
Et après avoir bravé le froid et les pentes escarpées du plus haut sommet d’Afrique en compagnie de son conjoint Killian, Joyce Kalambay a eu droit à la plus belle des surprises en atteignant le sommet: «Mon compagnon en a profité pour faire sa demande en mariage», sourit-elle, encore émue par cet heureux événement. Ou lorsque d’un simple défi naissent les plus beaux souvenirs.
Les choses en plus grand
Lancée en début d’année, la salle de coaching Kalambay Training, située aux Champs-Lovats, est déjà victime de son succès. «C’était un grand saut dans l’inconnu, mais je ne le regrette absolument pas», sourit Joyce Kalambay. Pour répondre à la demande croissante de sa clientèle, dont la coach s’occupe de façon individuelle ou groupée, la structure se déplacera dans des nouveaux locaux, en septembre, au sein du même bâtiment. De quoi voir les choses en un peu plus grand. L. P.
