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Sven Riederer remporte «une des plus belles courses du pays»

9 septembre 2013

Triathlon – Favori, le médaillé olympique 2004 a remporté l’épreuve yverdonnoise. A domicile, les deux frères Fridelance ont fait mieux que de se défendre.

Sven Riederer a franchi la ligne d’arrivée en tête.

«Franchement, c’est une des plus belles courses du pays. Rouler sur des routes complètement fermées à la circulation, ce n’est pas si courant en Suisse.» Ces paroles ne sont pas celles du premier venu, mais de Sven Riederer. Rien de moins que le meilleur triathlète helvétique à l’heure actuelle, connu du grand public pour avoir décrocher le bronze aux Jeux Olympiques d’Athènes en 2004. Hier, le Zurichois a remporté le Triathlon d’Yverdon dans la catégorie pro, en 1h00’39, onze secondes devant Andrea Salvisberg, qu’il a décroché aux deux tiers du parcours de course à pied. C’est à titre d’entraînement que Sven Riederer avait fait le déplacement.

«Je participe à la dernière étape des World Series, la semaine prochaine, à Londres, expliquait-il à l’arrivée, à peine essoufflé. Cette course constituait une préparation idéale, puisque c’était un sprint.» A une semaine d’une épreuve très importante pour lui, il préférait ne pas s’infliger un triathlon format olympique, histoire de ne pas trop puiser dans ses réserves. Et il a montré que, même sur des distances plus courtes que celles auxquelles il est habitué en compétition, il était plus qu’à l’aise.

Les deux Fridelance ont roulé ensemble. Ici, Valentin, l’aîné, devance Sylvain, qui écopera d’une pénalité.

Une pénalité fatale

Sylvain Fridelance (TRY), de son côté, n’a pas eu à s’adapter : les distances du Triathlon d’Yverdon sont les mêmes que celles des épreuves juniors auxquelles il participe d’habitude. D’ailleurs, c’est à titre d’invité qu’il a pu concourir hier parmi les pros. Et il s’en est plutôt bien sorti. Cinquième après la natation, il a terminé le parcours à vélo dans un groupe de quatre, dont faisait également partie son frère Valentin, mais a dû purger une pénalité d’une minute avant de s’élancer à pied, pour avoir «drafté » (profiter de l’aspiration d’un coureur placé devant lui). «Oui, c’était peut-être justifié, admettaitil, sans trop se formaliser. J’accepte ma pénalité, mais je trouve étonnant d’avoir été le seul à en recevoir une.»

A la sortie de l’eau, le matin, en catégorie short distance.

Quoi qu’il en soit, il a alors tout donné pour terminer septième. «Pour ma première course pro, c’est bien, relativisait-il. Mais j’avais de bonnes sensations. Sans cette pénalité, j’aurais pu finir cinquième, je pense.» Soit juste derrière son frère aîné, Valentin, auteur d’une grosse course, même s’il s’est dit déçu de sa partie à vélo, lors de laquelle il a payé les gros efforts consentis dans l’eau. «Je visais les six premiers rangs, relevait-il. Du coup, c’est une belle satisfaction de finir quatrième.» Une place qu’il s’est battu pour obtenir : après le vélo, il accusait une trentaine de secondes de retard sur l’Australien Ben Lyons et il a réussi à revenir lors de la course à pied, au courage. Avec plus de 700 inscrits, un plateau des plus relevés et des belles performances des athlètes locaux, l’édition 2013 du Triathlon d’Yverdon -la première à avoir accueilli le circuit national pro- restera définitivement comme une réussite.

Céline Dupuis sixième chez les dames

En circuit sprint, au classement scratch (hors coureurs pros), c’est Céline Dupuis (Bussy, TRY) qui a signé le meilleur résultat régional en terminant sixième chez les dames. Chez les hommes, Lionel Bruand (Yverdon) a terminé quatorzième. En short distance, la meilleure régionale aura été Apolline Carrard, qui termine sur la troisième marche du podium. Chez les hommes, Serge Schnegg a fini quatrième. Les résultats complets peuvent être consultés sur www.Datasport.com.

Des chutes en série

Si les conditions étaient idéales pour la pratique du triathlon (l’eau du lac était à 21°C), la pluie qui est tombée pendant la nuit de samedi à dimanche a rendu la chaussée très glissante pour les courses du matin. Ainsi, on a pu dénombrer plus d’une quinzaine de chutes, à vélo, dans les catégories populaires. Heureusement, elles sont restées sans gravité.

Lionel Pittet