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La terre battue sourit à un Espagnol
©Michel Duvoisin

La terre battue sourit à un Espagnol

13 septembre 2017 | Edition N°2080

Tennis – Le Swissloc Open d’Yverdon a été remporté par Ignasi Villacampa-Rosés, lundi soir. Le Catalan s’est montré intraitable.

 Ignasi Villacampa-Rosés a fait parler sa science du contre pour remporter la finale, lundi soir. ©Michel Duvoisin

Ignasi Villacampa-Rosés a fait parler sa science du contre pour remporter la finale, lundi soir.

Tête de série n° 1 du Swissloc Open, Julien Dubail a bien failli passer à la trappe à chacun de ses trois premiers tours -tous disputés dimanche à cause des averses de la veille- remportés en trois manches. Lundi soir, le Belge était pourtant bel et bien au rendez-vous de la finale, sur la terre battue yverdonnoise. Durant un set, du moins. Fatigués des efforts consentis la veille, et bien qu’il se soit senti «de mieux en mieux» au fil des rencontres, il n’a pas résisté plus longtemps. Le nouveau vainqueur du tournoi est Espagnol : Ignasi Villacampa- Rosés (n°2) s’est imposé 6-3 6-1, avant-hier, devant une quarantaine de spectateurs.

Si le Catalan, classé N1.8, a connu un parcours plus calme que son adversaire avant la finale, cela n’a pas été le cas de sa journée : doctorant en ingénierie nucléaire, le droitier de 31 ans a travaillé avant de rejoindre la Cité thermale depuis Baden (AG). Un emploi du temps qui n’a pas empêché le Géronais de rapidement prendre les commandes de la finale, en breakant dès le troisième jeu.

«Mon adversaire a bien joué jusqu’à 5-3 dans le premier set (ndlr : le huitième jeu a été phénoménal, avec plusieurs rallyes homériques, Julien Dubail tentant de refaire son break de retard), puis il s’est laissé aller, analysait le vainqueur. Pour ma part, je me suis concentré à garder une pression constante dans l’échange, afin de ne pas le laisser revenir.»

Excellent contreur, Ignasi Villacampa- Rosés s’est appuyé sur les coups puissants de son vis-à-vis pour mettre du rythme, pilonnant principalement le revers du Belge, son coup le moins incisif. La longueur de balle du métronome de Gérone a fini d’user son contradicteur.

 

L’aventure continue

 

Le Swissloc Open, dont c’était la troisième édition, a franchi un nouveau palier cette année, avec une affiche encore plus relevée. «Après un samedi pluvieux qui nous a donné des sueurs froides, on a vécu un superbe dimanche, avec du public et des beaux matches», se réjouissait le sponsor principal François Aubert, chaud à l’idée de repartir pour une nouvelle édition l’an prochain, à une date similaire.

Le choc entre le Français Laurent Rochette et l’Argentin Alejo Prado, deux des favoris qui se sont affrontés en quarts de finale (le second nommé a ensuite été sorti par Dubail), fait partie des duels qui ont marqué les esprits, à l’occasion d’un tournoi dont les participants pourront, à l’avenir, se replier à l’intérieur en cas d’averse, sur la nouvelle surface bientôt prête.

 

Le marathon de Dubail se poursuit à Mulhouse

 

©DR

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Sur les courts yverdonnois durant sept heures dimanche, puis nonante minutes lundi pour la finale, Julien Dubail a poursuivi son marathon en prenant le volant, le soir de la finale perdue, pour se rendre à Mulhouse, à environ deux heures de route. En Alsace, il dispute un nouveau tournoi, depuis hier déjà.

«Ils sont peu nombreux sur le circuit à, comme moi, continuer à jouer à 29 ans. Mais si je le fais, c’est par passion, par plaisir. Parce que j’aime jouer au tennis», raconte le Belge, actuel 536e à l’ATP.

S’il n’a pas réussi à atteindre le top 100 -sorte de seuil à atteindre pour vivre sur le circuit professionnel- durant ses jeunes années, le tennisman de Namur, dont le meilleur classement a été une 371e place début 2012, a choisi de poursuivre sa vie de nomade. «Mais je ne prends plus l’avion. Désormais, je me contente de disputer les tournois dans les pays alentours, principalement en France, en Allemagne et en Suisse», explique celui qui se déplace en voiture. Les prize-money remportés lui permettent de vivre de son sport.

Blessé au dos durant l’été, Julien Dubail a été contraint de faire une pause d’un mois avant de venir Yverdon. La saison indoor qui commence devrait lui permettre de regagner des rangs au classement mondial, lui qui, avec son jeu offensif et son service éclair, pourra donner la pleine mesure de son tennis.Pour autant que sa santé le lui permette.

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Manuel Gremion