Cyclisme – Après une saison découverte avec l’équipe autrichienne sur route Vorarlberg, le coureur du VC Orbe a choisi de revenir à ses anciennes amours.
Parti en Autriche, sous les couleurs du Team Vorarlberg, Théry Schir a roulé, a constaté, a réfléchi et a choisi de réorienter sa carrière. «C’était bien d’aller voir un peu plus loin, mais cette année m’a ouvert les yeux et permis de comprendre que c’est véritablement de la piste que je veux faire. C’est aussi une décision pragmatique : c’est dans cette discipline que j’ai obtenu mes meilleurs résultats.»
Le coureur du VC Orbe n’a même pas cherché de nouveau contrat. La saison prochaine, il courra parfois sur route avec l’équipe de Suisse -qui propose un joli programme-, ainsi qu’à titre individuel sur le circuit national. «Le monde de la route est ainsi fait : il y a des formations qui vivent bien, et d’autres qui demandent plus de débrouillardise, poursuit le Lausannois de 24 ans. Pour ma part, je n’étais plus prêt à devoir traverser la France par mes propres moyens pour me rendre à une course d’un jour.»
Avec le Team Vorarlberg, Théry Schir a notamment obtenu deux podiums cette saison, à la Flèche du Sud, au Luxembourg, et au Tour de Rhodes. Il a, également, fini au 3e rang du contre-la-montre des Championnats de Suisse. Le Vaudois a, par contre, peu touché à la piste depuis sa participation aux Jeux olympiques de Rio, à l’été 2016, où il faisait partie du quatuor de la poursuite qui s’est classé 7e.
Gros coup de fatigue
Une discipline à laquelle il a décidé de consacrer la suite de sa carrière avec, en point de mire, les Jeux de Tokyo 2020. Mais bien avant cela, il y a les Championnats d’Europe, cette semaine, à Berlin. «Malheureusement, en fin de ma longue saison, je suis tombé deux fois entre août (au Tour du Portugal) et septembre, sur piste, et je n’ai pas bien récupéré. Ça m’a demandé beaucoup pour m’en remettre et j’ai eu un gros coup de fatigue ces dernières semaines. Je ne suis pas en forme», regrette celui qui, malgré son palmarès dans la spécialité, se retrouve remplaçant en Allemagne (voir ci-dessous).
«Le moment tombe mal, ce d’autant plus qu’il y a des épreuves de Coupe du monde qui suivent, mais je dois l’accepter. Peut-être que je vais devoir couper, pour revenir en forme en début d’année prochaine, explique Théry Schir. J’avais beaucoup d’attentes vis-à-vis de ces Européens, alors je suis déçu de la situation, mais cela ne change rien à mes envies pour la suite. Je vais me concentrer sur la piste.» Sur l’anneau de ses plus grands exploits.
Européens de Berlin : Thièry aussi en lice
Les Championnats d’Europe de cyclisme sur piste commencent aujourd’hui, à Berlin, avec les qualifications de la poursuite par équipes. Le Chavornaysan Cyrille Thièry sera engagé avec le Genevois Loïc Perizzolo, le Broyard Frank Pasche et le Thurgovien Claudio Imhof. «On s’est beaucoup entraînés ces derniers temps, souligne le Nord- Vaudois du quatuor titulaire. Plus que de viser une place, on aura un objectif de temps. On souhaite rouler sous les quatre minutes, et de continuer à progresser lors des deux épreuves de Coupe du monde qui suivront.» L’équipe doit s’affirmer, en somme. Le travail a été effectué en ce sens.
Pour l’équipe
Théry Schir fait, lui, figure de remplaçant des poursuiteurs, à Berlin. S’il retrouve la forme, le Lausannois sera aligné en madison avec Tristan Marguet, dimanche. «Mais si ça ne va pas mieux, je céderai à juste titre ma place», affirme le multiple médaillé dans les grands championnats, surtout chez les jeunes. Il donne, par ailleurs, de bonnes chances à ses coéquipiers de s’illustrer : «La Suisse peut espérer monter sur le podium dans plusieurs disciplines.» L’américaine pourrait être l’une d’entre elles.
Cyrille Thièry, pour sa part, prendra également le départ de la course aux points, samedi. «Ça fait plusieurs années que je n’en ai plus fait à l’international, mais c’est quelque chose qui me convient normalement bien, lance-t-il. En bonne condition, un podium n’est pas impossible mais, surtout, j’aimerais retrouver mes marques et jouer un rôle dans la spécialité à l’avenir.» Et pourquoi pas aux Championnats du monde, en mars prochain.