Toits végétalisés et indice de verdure augmenté

Le nouveau plan directeur communal a été présenté mardi, mais le premier pas vers le changement s’effectuera via une révision du règlement d’urbanisme. Les points que la Ville souhaite modifier concernent avant tout les propriétaires.

L’urgence climatique dicte les politiques communales actuelles. C’est une réalité. De la mobilité à l’administration en ligne, la chasse aux gaz à effet de serre s’avère être la justification d’une grande partie des décisions récentes et de celles à venir. Le plan climat cantonal a accouché d’un plan climat communal il y a plusieurs mois et, aujourd’hui, afin de «réagir au contexte d’urgence climatique», la Ville prévoit de réviser au plus vite son règlement d’urbanisme. Les thématiques concernées vont de la lutte contre les îlots de chaleur au stationnement, en passant par le patrimoine bâti, les places de jeux et la biodiversité.

Rénovations et nouvelles constructions

Dans les faits, les points qui subiront une modification sont déjà connus. Ils ne concerneront toutefois que les projets de rénovation et les nouvelles constructions. «Premièrement,  les propriétaires seront contraints de fournir un plus grand indice de verdure, au minimum 0,5 (50%) de la superficie de la parcelle constructible, détaille Magali Henry, urbaniste et cheffe de projet pour le compte de la Ville d’Yverdon-les-Bains. Actuellement l’indice de verdure se situe plutôt entre 0,25 et 0,4. Cette mesure ne touchera toutefois pas l’hypercentre.» Le cahier des charges lié aux aménagements extérieurs sera également revu, notamment en recommandant des places de jeux inclusives et ombragées.

«Ensuite, nous allons agir sur les emplacements des places de parc pour les vélos, enchaîne Magali Henry. Elles devront être bien situées, couvertes, et de qualité. Nous ne souhaitons plus voir des places de parc pour vélos cachées au troisième sous-sol.» Dans le thème du stationnement, les propriétaires auront la possibilité, si ces modifications sont acceptées, de ne planifier aucune place de parc pour les voitures devant le bâtiment en question, pour autant que le secteur soit très bien desservi par les transports publics. Finalement, une incitation à construire de manière plus performante, avec des matériaux renouvelables, trouvera aussi sa place dans la nouvelle mouture du règlement d’urbanisme.

Cohabitation fructueuse

Un point encore retient particulièrement l’attention: la cohabitation des panneaux solaires et de la végétalisation sur les toitures  plates. La végétation garde l’arrière des panneaux solaires à une température de fonctionnement idéale en été, les panneaux solaires n’appréciant pas la surchauffe estivale. Cette façon de faire a déjà été mise en œuvre avec succès sur les toits des halles sud de Beaulieu, à Lausanne.

Finalement, le dernier point à modifier aspirera à légitimer le rôle de la commission de l’urbanisme et du paysage. Cette commission, qui a vu le jour il y a quelques années et n’est pas liée à la Ville, est composée d’experts externes (architectes, urbanistes) et conseille les autorités dans les domaines cités.

Un calendrier serré

Il s’agira dans un premier temps de modifier partiellement le règlement d’urbanisme, puis de réviser complètement le PGA pour finalement arriver au nouveau Plan d’affectation communal. Dans le meilleur des cas, l’enquête publique devrait arriver en 2025 encore, en automne, pour aboutir à un projet finalisé en 2026.

Pour le public

Le plan directeur communal fera l’objet d’une exposition à la place du 7 Février, entre le 8 mai et le 9 juin, soit durant les 30 jours de consultation publique. Le vernissage de cette installation aura lieu jeudi 8 mai à 18h30 et sera agrémentée de visites commentées. Par ailleurs, des permanences d’information auront lieu le jeudi 15 mai de 17h à 19h ainsi que le mardi 20 mai de 12h à 14h sur le site de l’exposition.

Pour terminer, vous trouverez tous les documents sur le site internet de la Ville (www.yverdon-les-bains.ch/pdcom). Toutes les remarques sur les éléments présentés peuvent être transmises à la Commune par courrier, par courriel ou via un formulaire en ligne dédié.