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Tony Puglia à la recherche de ses limites avec les pros

12 avril 2013

Triathlon – L’Yverdonnois se lance sur le circuit national pro ce week-end à Walliselen. Un rêve qu’il piaffe d’impatience de matérialiser. 

Tony Puglia a obtenu sa licence pour s’aligner sur le circuit national pro. Son expérience débute dimanche.

Depuis 2005 et ses débuts dans le triathlon, cet ancien footballeur en a parcouru du chemin. A 31 ans, Tony Puglia courra cette année sur le circuit national pro, le dernier cap qu’il vient de franchir, obtenant la licence nécessaire grâce à ses performances.

«Jusqu’où puis-je aller en tant qu’athlète?» La question taraude l’esprit de cet Yverdonnois, qui réalise un rêve en s’alignant avec les meilleurs triathlètes du pays. «Fondamentalement, ça ne change rien à mon quotidien, affirme-t-il. Je vais continuer à travailler et consacrer du temps pour mon sport à côté. Mais c’est intéressant de pouvoir se frotter à l’élite.»

Le déclic

Le déclic, il l’a eu en 2011, lors d’une épreuve sprint à Lausanne. Il s’aperçoit qu’à vélo et à pied, il obtient des résultats équivalents à ceux de quelques pros. L’an passé, il réitère de telles performances à Zurich. L’idée a fait son chemin, ne manque plus qu’à la concrétiser, ce qu’il réalisera ce dimanche à Walliselen, à l’occasion de son baptême du feu avec les as de la discipline. «Sven Riederer, Ruedi Wild et les frères Salvisberg sont inscrits», glisse-t-il, partagé entre le doute et l’excitation, «comme quand j’ai commencé ou lors de mon premier Ironman»!

Le triathlète du club de Pully s’est concocté un programme 2013 chargé d’une douzaine de courses jusqu’à septembre, au rythme de quasiment une toutes les deux semaines dès le mois de juin, moment lors duquel il devrait atteindre son pic de forme. «Mes entraînements son désormais plus ciblés, mais je n’ai pas plus de temps à consacrer qu’auparavant, reconnaît cet indépendant spécialisé dans le graphisme. Ce n’est pas évident pour la récupération. Pendant que certains font la sieste, moi je bossse. Mais je ne m’en plains pas. J’adore mon quotidien.»

Cette saison est l’occasion pour Tony Puglia de découvrir et de faire ses armes à ce niveau, plongé au coeur de l’hégémonie alémanique dans la discipline, en espérant ne pas prendre une gifle, même s’il sait, évidemment, qu’il ne pourra pas rivaliser avec les meilleurs. «J’ai envie de voir, je n’en peux plus d’attendre», s’exclame l’Italien, qui a faim de triathlon: «J’ai connu une progression assez linéaire durant ma carrière. Je n’ai pas encore atteint mon seuil, j’ai encore des caps à franchir!»

 

Manuel Gremion