Vainqueur de la Swiss Cup en minimes la saison passée, le Baulméran Kouzma Rehacek a enchaîné en dominant cette fois la catégorie des cadets.
Alors qu’il se retrouvait pour la première fois à rouler avec les cadets en début d’année, après avoir dominé la catégorie précédente en 2018, Kouzma Rehacek mesurait, selon ses propres souvenirs, environ 1m75. Un peu plus de neuf mois plus tard, le jeune homme de tout juste 15 ans a gagné huit bons centimètres sous la toise, beaucoup de puissance et un nouveau trophée en Swiss Cup.
Tout juste arrivé dans sa nouvelle catégorie, le longiligne Baulméran a fait des ravages: il a remporté quatre des sept manches au programme. Autant dire que la transition d’une classe d’âge à l’autre s’est parfaitement déroulée. «Je ne m’attendais pas vraiment à de tels résultats, compte tenu du niveau de mes adversaires, souligne-t-il. J’imaginais pouvoir lutter de temps à autre pour le podium.»
Kouzma Rehacek a fait preuve d’une régularité à toute épreuve, lui qui s’est adjugé les manches 1, 3, 5 et 7, terminant à chaque fois sur le podium des autres étapes au calendrier national. «Je me suis bien préparé l’hiver dernier, avec mon club à Ropraz. Je m’y rends deux fois par semaine, tandis que je m’entraîne à la même fréquence dans le village de Baulmes, seul, souvent vers les quais.» Des efforts qui lui ont permis de continuer à progresser. «J’étais le plus grand en taille de ma catégorie. J’ai beaucoup gagné en puissance», constate le trialiste du Vélo Trial Broye Jorat.
Prochain obstacle
En tant que vainqueur chez les cadets, il va se retrouver en juniors l’an prochain, avec une année d’avance sur le programme classique. «Le niveau est nettement plus élevé. Beaucoup de travail m’attend si je veux monter une fois ou l’autre sur le podium», assure celui qui va mettre l’accent sur son équilibre durant les mois à venir.
Le week-end dernier à Delémont, pour la dernière manche de Swiss Cup de la saison qu’il a d’ailleurs remportée, Kouzma Rehacek a pu évoluer sans pression, déjà assuré de gagner le classement général. Ses résultats lui permettraient, théoriquement, de pouvoir déjà s’élancer en Coupe du monde juniors l’an prochain. «Mais c’est peut-être encore un peu tôt», estime-t-il, à chaud.
Expérience internationale
Cette saison, outre le circuit suisse, il a également eu le bonheur de participer aux Jeux mondiaux de la jeunesse disputés en Pologne. Il a ainsi pu se frotter à la concurrence internationale. «Les obstacles étaient particulièrement difficiles, mais je suis assez content de ce que j’ai réussi à faire», glisse-t-il, 23e sur 27 de l’épreuve. En 2020, la compétition aura lieu en France, et il compte bien obtenir sa sélection pour, cette fois, viser le top 12. Mais avant de se pencher plus sérieusement sur la question, il a tout un hiver de travail qui l’attend, afin de franchir les prochains obstacles qui se dressent devant lui.
