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Tout ce dont Yverdon Féminin a toujours rêvé

14 mai 2010

Les Yverdonnoises rentreront demain, à 20h à Wohlen/AG, sur le terrain pour écrire l’histoire du club de la Cité thermale. La présidente Linda Vialatte a déjà imaginé tous les scénarios.

Linda Vialatte, présidente du seul et unique club romand en LNA féminine, le yeux rivés sur la finale de demain.

Linda Vialatte, présidente du seul et unique club romand en LNA féminine, le yeux rivés sur la finale de demain.

D’un côté Young Boys, dix titres de champion suisse, quinze fois vainqueur de la Coupe et auteur de sept doublés… De l’autre, Yverdon Féminin, de retour en LNA depuis 2006 et une première finale de Coupe!

Si cela fait de nombreuses années que les Bernoises ne sont plus tout au sommet de la hiérarchie du foot féminin national, elles n’en restent pas moins, traditionnellement, une énorme cylindrée. Et samedi, à Wohlen, les petites romandes de LNA tenteront de les faire vaciller. La présidente Linda Vialatte est prête à vibrer.

La Région: Linda Vialatte, que représente cette finale pour Yverdon Féminin?

Linda Vialatte: Quand on est arrivées à la fin des années huitante, je me souviens qu’on rêvait de jouer cette finale et de devenir championnes suisses. Et cela arrive un jour. Toute la progression faite est magnifique, et le soir de la demi-finale, on a revu au stade de nombreuses anciennes joueuses. C’est tout ce dont on a rêvé!

Est-ce dire que le FC Yverdon Féminin de cette saison est le meilleur qu’il n’y ait jamais eu?

Oui, je le pense quand même. On est encore meilleures que la saison passée (réd: défaite en demi-finale de Coupe, deuxième en championnat), avec plus d’expérience, mais les autres équipes du haut de classement sont également plus fortes.

Quels seront vos arguments contre Young Boys?

On ne possède peut-être pas trois joueuses de niveau international comme les Bernoises, ni même le passé du club, alors on devra remontrer le coeur affiché lors de la demi contre Zurich. Je vois déjà toutes les images d’une victoire ou d’une défaite défiler dans ma tête. Gagner serait tellement beau!

A quel point la défaite en championnat 2-4 contre cette même équipe d’YB va-t-elle peser, selon vous?

On n’était pas prêtes samedi dernier, peut-être déjà la tête à la finale. De toute façon, avec le palmarès d’YB, on est le petit. Cette défaite nous fait encore plus prendre conscience du danger que représentent certaines joueuses en forme chez nos adversaires. Et, finalement, beaucoup de gens m’ont dit que c’était peut-être une bonne chose d’avoir perdu.

Comment se fait-il que la finale féminine ne se déroule plus en même temps que celle des garçons?

Les expériences de ces dernières années ne se sont pas toujours très bien passées. On n’a pas forcément les mêmes supporters et je pense que c’est mieux ainsi, avec un journée du foot féminin.

Et quelle journée cela pourrait être!

Manuel Gremion