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Tout est prêt en cas d’épidémie de coronavirus

31 janvier 2020 | Edition N°2674

Yverdon-les-Bains – Jusqu’à présent, le virus n’a pas été détecté en Suisse. L’évolution de la situation est suivie avec attention.

Sur le plan international, environ 8000 cas d’infection ont été confirmés par des tests de laboratoire. Mais il est probable que le nombre de personne atteintes non déclarées soit plus élevé. C’est ce qui ressort des communiqués publiés par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Les médecins cantonaux ont reçu des consignes, et sont à même de répondre de manière spécifique en cas de contamination dans notre pays. Les établissements hospitaliers du Nord Vaudois (EHNV) sont également prêts à pallier toute épidémie. «En cas de suspicion, nous appliquerons les mesures d’hygiène et d’isolement habituelles. Les cas suspects seront signalés à l’OFSP», relève Loïc Favre chargé de la communication aux EHNV. Pour sa part, le médecin cantonal adjoint, Eric Masserey, précise: «Nous sommes prêts. Les quelques personnes infectées en Europe rentrent de Chine et ont été immédiatement prises en charge et isolées. Selon moi, le risque d’une épidémie en Suisse est faible, vu le niveau de contrôle que nous avons mis en place avant même que la moindre infection ne soit avérée. Il n’y a pas d’autres chaînes de transmission qu’en Chine. La consigne est simple: si vous avez de la fièvre, des difficultés respiratoires ET que vous rentrez de Chine, alors il vaut la peine d’appeler la hotline. Ces symptômes sont proches de ceux de la grippe, et il n’est pas nécessaire d’aller remplir les salles d’attente des hôpitaux.»

Laboratoire spécialisé à Genève

En Chine, la province de Hubei, Wuhan et seize autres grandes villes ont été mises en quarantaine depuis le 23 janvier. En dehors de ce pays, des cas ont été confirmés par les autorités d’une vingtaine d’autres états. En Europe, des infections sont apparues en France, Allemagne et Finlande. En Suisse, hier, aucune personne infectée n’était signalée. Reste que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies estime que le risque d’importation du virus est élevé, y compris en Suisse.

Dans notre pays, le Centre national de référence se trouve à Genève. C’est le seul laboratoire civil spécialisé, en mesure de confirmer la présence du virus. Il n’y a aucun risque à recevoir du courrier ou des colis de Chine, car le virus ne peut survivre sur des objets. Il vient très probablement d’animaux infectés, notamment des chauves-souris, dont les Chinois sont friands.

Dominique Suter