Logo

«Tout pour bien faire»

30 juillet 2024

Orbe IA court après une promotion qui le fuit depuis des années.

Ce n’est un secret pour personne, le FC Orbe IA cherche, depuis sa relégation en 3e ligue au printemps 2016, à retrouver le plus haut échelon du football vaudois. Le projet, cohérent sur le papier, prend pourtant bien plus de temps que prévu à se concrétiser. Les saisons semblent avoir la fâcheuse tendance à se suivre et à ressembler du côté du Puisoir. Et l’exercice 2023/2024 n’a pas dérogé à la règle établie, bien malgré eux, par les Urbigènes depuis maintenant huit ans.

Cinquièmes du groupe 4, les protégés de Luis Rodrigues (photo) étaient déjà presque largués dans la course aux finales à l’heure de la trêve hivernale. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, Orbe avait en plus de cela perdu son meilleur buteur, Christian Diasombe Bamenga, subtilisé par le FC Champagne Sports durant le mercato hivernal. De quoi venir réduire quasi à néant les espoirs de promotion d’une formation en manque de confiance.

«Lorsque je suis arrivé ici pour remplacer Bruno Gomes, l’objectif était très clair, pour moi comme pour le club. J’ai effectué des promotions de 3e en 2e ligue dans toutes les équipes que j’ai entraînées avant d’arriver ici (ndlr: Sport Lausanne Benfica et Venoge). Il n’y a aucune raison que ce ne soit pas le cas à Orbe également», afirme Luis Rodrigues, en place à la tête de la première équipe depuis octobre 2022.

«Et une chose que je dois reconnaître, c’est que je n’ai jamais eu la chance de pouvoir diriger une équipe sur un terrain aussi joli que celui-ci. Les installations sont magnifiques, même si les vestiaires sont un peu vétustes. Il y a vraiment tout pour bien faire», poursuit l’habitant de Pampigny.

Quel mal ronge donc ce FC Orbe dans la poursuite de son rêve de promotion? D’après Luis Rodrigues, c’est selon toute vraisemblance un manque de moyens, financiers pour les nommer: «Ici, c’est devenu de plus en plus difficile de retenir des joueurs. Nous n’avons pas les reins assez solides pour régater avec les autres clubs de la région. Ici, les joueurs paient leurs cotisations.»

Un déficit qui nuit donc à la continuité que cherche à instaurer le Lusitanien au sein de son effectif, en perpétuel renouvellement. «À chaque période de transferts, trois, quatre joueurs partent, souvent des bons éléments, et il faut les remplacer. Mais ce n’est pas toujours possible», regrette-t-il.

La solution pourrait bien venir des jeunes du côté du Puisoir. À l’image d’Ephraim Fungula et Joshua Dondo, âgés de 16 et 17 ans respectivement et protégés d’un certain Blaise Nkufo, qui ont grappillé leurs premières minutes de jeu en amical à l’occasion de la reprise. Les transfuges en provenance de Romanel seront probablement suivis par Nils Diouwara, un autre espoir en devenir, qui compte plusieurs convocations avec la sélection M20 de Mauritanie. «Avec nos deux équipes de 3e ligue, ces jeunes auront l’espace pour progresser, j’en suis convaincu», termine Luis Rodrigues.

Ses protégés ont dominé Turc Lausanne 7-2, en fin de semaine dernière en préparation, sur leur terrain. L’heure n’est plus au bilan du côté du Puisoir. Les Urbigènes le savent mieux que quiconque, le train des finales ne les attendra pas, cette année encore.