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Tout savoir sur l’abies
Les troncs de l’abies cephalonica du parc d’Entremonts, à Yverdon-les-Bains.

Tout savoir sur l’abies

23 janvier 2025 | texte et photos: Georges pury
Edition N°3876

Notre paysagiste s’intéresse cette semaine au sapin blanc.

Une année chasse l’autre: les sapins de Noël ont déjà été broyés et un nouveau lot est déjà en préparation dans les pépinières spécialisées dans ce genre de production. Heureusement, la nature fait bien les choses et produit chaque année une pléthore de graines qui donneront naissance à des millions de nouveaux petits sapins. Il suffira d’en prendre soin, de les cultiver durant plusieurs années, pour finalement les couper lorsqu’ils auront atteint la hauteur voulue et les couvrir de guirlandes et autres décorations pour célébrer leur fin. Heureusement, d’autres sapins blancs ne subiront pas cette mise à mort et poursuivront leur croissance en nous permettant de vivre avec l’oxygène qu’ils fournissent.

Cette production de sapins de Noël est devenue une spécialisation pour certaines pépinières qui ont aussi sélectionné les variétés de sapins convenant le mieux, généralement le «nordman», qui supporte le mieux le conditionnement pour l’emballage, le transport et le fait de survivre des jours dans des locaux surchauffés.

Par chance, tous les sapins ne finissent pas ainsi. Certains peuvent même devenir plusieurs fois centenaires, comme les sapins blancs situés sous les Aiguilles de Baulmes.

A Yverdon, nous avons le sapin le plus volumineux de Suisse au parc d’Entremonts (plus de 30 m de haut, autant en largeur et une dizaine de troncs à la base en font vraiment le roi des sapins). Planté vers 1850, il est encore en parfait état sanitaire et continue de croître. Il s’agit d’une espèce de sapin blanc originaire d’une île grecque et son nom botanique est abies cephalonica. D’autres sapins sont cultivés pour leur aspect décoratif, comme le sapin d’Espagne (abies pinsapo), dont il existe un exemplaire d’une vingtaine de mètres au parc d’Entremonts, et un autre, plus grand, a disparu du parc du Castrum lors de l’ouragan de février 2023.

Dans toute discussion de néophytes relative aux sapins, revient la question de la différenciation entre sapin blanc (abies) et sapin rouge (picea) : l’abies a les cônes dressés au sommet de l’arbre alors que le picea a les cônes pendants sur toute sa hauteur. D’autres détails concernent les aiguilles mais, comme il y a des exceptions, nous en resterons à la position des cônes…

Pour compléter vos connaissances générales sur les arbres du Nord vaudois, j’ai fait éditer dernièrement le livre Jura-Nord Vaudois au fil de l’eau (Arbres-nature-patrimoine), qui pourra vous aider à faire de nombreuses découvertes dans notre région (200 pages et plus de 200 photos).