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Tranches de sabre au Cercle d’escrime

20 janvier 2010

Les Championnats suisses de sabre, catégorie cadets, se sont déroulés à Yverdon. Les locaux en ont profité pour placer l’un des leurs à la troisième place, chez les filles comme chez les garçons.

L’Yverdonnois Darryl Meylan (de face), plus jeunes que ses adversaires, au duel. Il terminera 16e, après avoir battu un cadet.

L’Yverdonnois Darryl Meylan (de face), plus jeunes que ses adversaires, au duel. Il terminera 16e, après avoir battu un cadet.

L’ambiance a été électrique jusqu’en plein après-midi dans les locaux de l’ancienne usine Leclanché, au fil des cris jubilatoires ou frustrés des participants. Le sabre, des trois armes qui forment l’escrime, est en effet la plus offensive et la plus nerveuse. Les tireurs peuvent aussi toucher leur adversaire avec la tranche de leur sabre, en plus de la pointe de l’épée habituellement. Elle est la seule spécialité pratiquée au sein du club yverdonnois, ce qui lui réussit plutôt bien.

Pour preuve, François Bierlaire, chez les garçons, et Lara de Salis, chez les filles (tous deux en photo ci-dessous, entourés des entraîneurs Lothar Winiger et Marc Bigorra), se sont hissés à la troisième place des Championnats suisses cadets de sabre, dans cette catégorie qui regroupe des jeunes âgés, pour la plupart, de 14 à 15 ans.

Chez les garçons (19 tireurs, dont six Yverdonnois), c’est le favori, le Tessinois Basilio Ghisletta (CE Locarno), qui s’est imposé. Il a battu Grégory Brugger (CE Founex) en finale. Lionel Desarzens (CE Founex) partage la troisième place avec François Bierlaire. Chez les filles, c’est Julia Baena de Mesquita qui l’a emporté (CE Founex), devant Francesca Rushton (CE Châtelaine) et Lindsay Droz (CE Vevey-Montreux), qui a complété le podium aux côtés de Lara de Salis, la seule Nord-Vaudoise parmi les neuf participantes.

François Bierlaire avoue avoir craqué lors de sa demi-finale face à Basilio Ghisletta: «Je me suis laissé remonter pour finalement perdre en mort subite (15-14). C’est un problème que je rencontre souvent», concède-t-il. Mais il pense s’être bien débrouillé de manière générale, bien qu’il n’ait pas accompli un parcours qui lui aurait permis de rencontrer Ghisletta en finale. Pour sa part, même si elle est plus jeune que ses adversaires, Lara de Salis avoue qu’elle aurait pu un peu mieux faire, ce qui est en tout cas le point de vue de son entraîneur, Lothar Winiger. Mais celui-ci tempère aussitôt: «De manière générale, je suis très satisfait de la prestation de tous les tireurs. Certains minimes (ndlr: la catégorie plus jeune) ont pu participer au tournoi. Ils ont même réussi à se placer en milieu de tableau pour la plupart.»

Aucun bémol non plus du côté de l’organisation du tournoi. Il est vrai que le club yverdonnois possède déjà les infrastructures nécessaires et que le nombre de participants est relativement restreint, la pratique de cette discipline restant confinée en Romandie et au Tessin. Mais c’est toujours un plaisir pour le comité de revoir les membres des autres clubs de sabre. «Le fair-play qui règne entre les tireurs n’est pas seulement propre à l’escrime. Ils se connaissent tous», explique Anne Folens, présidente du Cercle d’escrime d’Yverdon. Alors, comme l’a dit l’arbitre: «En garde! Prêts? Allez!»

Yannick Saucy