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Trésors du passé sous un même toit

28 juin 2016 | Edition N°1773

Yverdon-les-Bains – Les collections d’archéologie du Musée d’Yverdon et région seront rassemblées et stockées dans les locaux des anciennes usines Leclanché.

Raphaël Kummer, chef du Service de la culture de la Ville, France Terrier, directrice-conservatrice du Musée Yverdon et région et François Bruand, président du Conseil de fondation, dans les nouveaux espaces de stockage, aux anciens ateliers Leclanché. © Simon Gabioud

Raphaël Kummer, chef du Service de la culture de la Ville, France Terrier, directrice-conservatrice du Musée Yverdon et région et François Bruand, président du Conseil de fondation, dans les nouveaux espaces de stockage, aux anciens ateliers Leclanché.

«C’est la fin d’une situation très problématique», se réjouit la directrice-conservatrice du Musée d’Yverdon et région, France Terrier, au moment d’évoquer le regroupement prochain des collections archéologiques de l’institution muséale yverdonnoise. Jusqu’alors dispersés un peu partout dans le canton -et même à Berne-, et en proie à d’importantes lacunes de conservation, les vestiges archéologiques auront pour toit commun des locaux situés aux anciennes usines Leclanché, à Yverdon-les-Bains.

«Nous avions tiré la sonnette d’alarme il y a six ans déjà, relève France Terrier. Le musée ne pouvait que partiellement remplir sa mission de conservation faute, notamment, d’espace disponible.» Mais pas seulement. Accès malaisés, conditions de conservation difficiles (variation du taux d’humidité et de la température), locaux susceptibles d’être inondés: les lacunes quant à la conservation de ce matériel en déshérence, témoin de l’histoire de la région, étaient nombreuses.

Les bustes de personnalités historiques trônent, déjà, dans leurs nouveaux locaux. © Simon Gabioud

Les bustes de personnalités historiques trônent, déjà, dans leurs nouveaux locaux.

Les nouveaux locaux, d’une surface de plus de 300 mètres carrés, ne se limiteront pas à stocker des milliers d’objets archéologiques de façon optimale. «La finalité d’un musée comme celui d’Yverdon région n’est pas seulement d’entasser des pièces, souligne la directrice-conservatrice. Il s’agit aussi de les faire vivre.» Ainsi, sans adopter le concept de «dépôt visitable», l’institution fera en sorte de mettre à disposition des chercheurs et archéologues ces objets du passé. Dans un but didactique et de sensibilisation, l’ouverture ponctuelle des locaux à des écoles est également en phase de réflexion.

Si la prise des possession des locaux met fin à une «quête du graal», tous les signaux ne sont pas -encore- au vert pour l’institution muséale yverdonnoise. «C’est une respiration bienvenue, mais nous ne sommes qu’aux prémices du projet; bon nombre d’étapes restent encore à franchir avant que les collections ne prennent place dans leurs nouveaux locaux, dans le courant de l’année prochaine», tempère France Terrier. En collaboration avec la Ville, une recherche de fonds pour financer l’achat d’équipements de rangement est actuellement en cours. Suivra alors la «lourde tâche» de l’inventaire, afin de rattraper «un retard considérable» en matière de gestion des mobiliers.

A noter que la Fondation du Musée d’Yverdon organise un vernissage des nouveaux locaux, aujourd’hui à 17h, au Village 52 SA, sur le site des anciens ateliers Leclanché.

Un «musée reconnu»

Aux côtés du Musée romain de Lausanne-Vidy et du Musée romain de Nyon, le Musée d’Yverdon et région bénéficie, depuis 1952, du label «musée reconnu comme officiel» de l’Etat de Vaud. A ce titre, l’institution yverdonnoise conserve actuellement du matériel et des vestiges archéologiques de toute époque trouvés sur le territoire de l’ancien district d’Yverdon, soit une trentaine de communes du Nord vaudois.

Un conservatoire, deux pôles

Grâce à ses nouveaux locaux, le Musée d’Yverdon et région dispose désormais de deux pôles dissociés, et de qualité, pour la conservation de ses collections. Les vestiges et le matériel d’archéologie seront stockés sur le site des anciennes usines Leclanché, alors que les collections d’histoire (gravures, peintures et photographies) sont, depuis 2009, conservées à la route de Lausanne.

 

https://www.youtube.com/watch?v=8XhqK5pdSiE

Simon Gabioud