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Treycovagnes enfin fixée sur son avenir

28 juin 2018 | Edition N°2277

Aménagement  –  Après vingt ans de travaux, de déceptions et d’espoirs, le plan général d’affectation entre en vigueur.

Si ce n’est pas un exploit, sportivement parlant, le marathon que vient d’achever la Commune de Treycovagnes mérite bien une mention, tant les autorités locales ont été persévérantes pour parvenir au terme d’un processus pour le moins laborieux. En effet, l’étude du plan général d’affectation (PGA) a débuté il y a près de vingt ans. Après avoir surmonté tous les écueils administratifs et judiciaires, le PGA vient d’entrer en vigueur. C’est une première dans le cadre d’AggloY, confirme Sébastien Genoud, responsable du projet d’agglomération.

Le syndic Stéphane Baudat, connu pour sa réserve, n’en arbore pas moins un sourire qui en dit long: «C’est vrai qu’avec un tel parcours, nous sommes contents d’être arrivés jusqu’au bout. Car il y a eu des moments où on s’est demandé s’il ne valait pas mieux tout arrêter.»

Il faut dire que le contexte législatif, l’ambiance locale avec les intérêts privés, et le chaud-froid soufflé par les services de l’Etat ont parfois fait douter l’Exécutif. Et la variable consécutive à la nouvelle Loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT), adoptée en 2013, n’a fait que rendre le processus plus complexe. Mais le résultat est là, et c’est ce qui compte.

Avec l’appui d’AggloY

Ce PGA a nécessité pas moins de trois enquêtes publiques. La zone «Sous les pins», sur les flancs de la colline de Chamblon, et une zone intermédiaire située près des activités artisanales, à la sortie sud du village, ont été les plus délicates à traiter.

Le PGA fait une part essentielle à la densification. Le plan de quartier «Sous les pins» permettra d’accueillir quelque 160 habitants. Treycovagnes en compte 470 actuellement. Dans un horizon plus lointain, le Crêt du Châtelard pourrait accueillir des constructions pour une centaine d’habitants. Ce plan de quartier serait développé d’entente avec Chamblon.

Ce PGA suit l’évolution de la population, la plupart des actifs de Treycovagnes travaillant à l’extérieur. On ne compte plus que deux agriculteurs dans le village. «Ce PGA correspond à la vision de l’agglomération qui était celle de 2005», commente Sébastien Genoud.

Stéphane Baudat souligne la qualité de la collaboration: «Pour une petite commune comme la nôtre, c’est une chance de pouvoir compter sur l’appui de l’agglomération. Car nous n’avons pas les moyens de nous offrir les services d’un technicien communal.»

Isidore Raposo