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Trois Suisses sous les verrous après l’attaque à main armée d’un fourgon blindé en 2018
Le fourgon blindé avait été vite retrouvé à Chavornay.© Duperrex-a

Trois Suisses sous les verrous après l’attaque à main armée d’un fourgon blindé en 2018

24 mai 2019 | Edition N°2506

Trois individus suspectés d’avoir pris part au braquage d’un fourgon blindé, en février 2018 à Chavornay, ont été interpellés en Suisse.

Le 14 mai 2019, une opération coordonnée entre les autorités judiciaires suisses et françaises a permis l’interpellation de trois ressortissants helvétiques, âgés de 29, 30 et 37 ans, sur notre territoire. Treize personnes ont également été interpellées en France dans le cadre de cette même affaire.

L’instruction est menée par le Ministère public de l’arrondissement du Nord vaudois, qui a demandé la mise en détention provisoire de ces trois Suisses. Ces mesures ont été accordées par le Tribunal des mesures de contraintes. L’enquête qui se poursuit a pour but de déterminer les rôles de tous les protagonistes.

Le 8 février 2018, un fourgon blindé qui circulait sur l’autoroute A1, en direction de Lausanne, avait été contraint de sortir de l’autoroute à Chavornay, à proximité de l’aire de stationnement située à la sortie du village. Les convoyeurs avaient été braqués par plusieurs hommes armés et encagoulés. Ils avaient dévalisé le véhicule et pris la fuite.

Le journal Le Parisien avait révélé une «incroyable affaire de rançon». Le jour des faits, aux environs de 18h30, une jeune femme avait été enlevée par des malfaiteurs, qui s’étaient fait passer pour des plombiers, à la porte de son domicile, à Lyon. Les agresseurs avaient contacté le père de la jeune femme, un convoyeur de fonds qui travaille dans le Nord vaudois, et «lui avaient demandé de leur livrer le contenu de son fourgon rempli d’argent en échange de la libération de sa fille», indiquaient nos confrères parisiens. Il n’y avait pas eu de blessé.

Selon plusieurs médias français, le fourgon contenait entre 15 et 30 millions de francs suisses. Quant à la jeune femme, elle avait été libérée dans l’Ain et recueillie par les gendarmes. Selon Le Parisien, «avant de relâcher leur otage, les malfaiteurs lui auraient lavé les mains à l’eau de Javel et gardé son manteau pour éviter qu’elle ne transporte leur ADN».

Au final, l’opération n’avait pas fait de blessé. Cet évènement avait nécessité l’intervention de douze patrouilles de la gendarmerie vaudoise et des inspecteurs de la police de sûreté. La police judiciaire de Lyon avait aussi été chargée d’investiguer.

Com./Réd.