Un 2ème ancien socialiste entre en course
13 décembre 2024 | Texte: Jérôme ChristenEdition N°3852
Un quatrième candidat a confirmé à La Région qu’il se lançait dans la course à la Municipalité d’Yverdon-les-Bains. Mergim Dibrani, conseiller communal indépendant, dissident socialiste, compte porter la voix des personnes à mobilité réduite.
Le socialiste Julien Wicki aura de la concurrence. Un deuxième candidat marchera sur ses terres. Après l’ex-socialiste Gildo Dall’Aglio qui représentera la droite yverdonnoise, c’est un autre «ex» du parti à la rose qui a décidé de faire acte de candidature pour défendre une cause qui lui est chère.
Très bon résultat
L’inclusion est un combat que Mergim Dibrani mène de longue date et qui l’a conduit à s’engager sous les couleurs du PS d’abord sans être soumis au scrutin populaire. La liste des viennent-ensuite du PS étant épuisée, il est rentré comme ce qu’on appelle dans le jargon politique vaudois «un homme de la rue». En 2021, lors des élections générales, il a été bien élu avec 1639 voix, soit moins de 100 voix derrière Julien Wicki, le candidat officiel du PS à l’élection complémentaire du 9 février.
Après avoir terminé l’école obligatoire, Mergim Dibrani a travaillé au sein d’un atelier protégé durant sept ans avant de décider de s’engager à fond pour défendre les intérêts des personnes à mobilité réduite. C’est ce qui le conduit à déposer sa candidature : «Il faut des personnes à mobilité réduite qui montrent qu’on peut aussi avoir des postes à responsabilités. Nous ne devons pas être uniquement affectés à des ateliers protégés», explique cet Albanais d’origine.
Egalité des chances
Son objectif, tel qu’il figurait lors sa candidature au Grand Conseil en 2022, «est de travailler à garantir une intégration pleine et entière, de promouvoir l’égalité des chances à toutes les personnes en situation de handicap, en supprimant toute barrière à la vie sociale, économique, culturelle et civile en milieu ordinaire».
PS jugé trop inactif
Il s’engage notamment pour un meilleur accès aux commerces. Mergim Dibrani a démissionné du PS yverdonnois il y a environ une année parce qu’il trouvait le PS trop inactif sur ces questions et pour des raisons qu’il ne souhaite pas évoquer. Sa candidature a pour but de vouloir «faire bouger les choses». Autre combat qu’il souhaite mener, la lutte contre le trafic de drogue en particulier sur le domaine public, jugeant inacceptable que cela se déroule devant des enfants. Sur les autres thèmes, tels que finances, mobilité et culture, il ne désire pas s’exprimer pour le moment.